LE CONTRÔLE COMPTABLE DANS UNE BANQUE

Formation en comptabilité en Loire Atlantique

 

Le contrôle interne dans la banque

 

Le contrôle   interne se définit comme l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise des états financiers de la banque

Le contrôle interne bancaire   consiste à vérifier l’ensemble des opérations et des procédures de la banque pour lui apporter une meilleure efficacité, de la fiabilité et s’assurer de la conformité aux lois et aux règlements.

 

Les règlements des banques centrales définissent le contrôle interne dans les établissements financiers et précisent les règles minimales   que les établissements assujettis doivent mettre en œuvre.

 

Les contrôles internes ont pour objet de protéger la banque par rapport à des risques identifiés qu’elle a identifiés :

  • La mise en sécurité des pièces et documents justificatifs des enregistrements comptables ;
  • La pertinence du système d’information et l’opérationnalité du plan de back-up ;
  • La protection des actifs : par la mise sur pied de mécanismes de protection du patrimoine de l’entreprise ;
  • La conformité des opérations de l’organisation et des procédures internes aux lois, règlements, normes et usages professionnels et déontologiques, ainsi qu’aux orientations des organes délibérant et exécutif
  • L’amélioration de l’efficacité opérationnelle : par l’optimisation des processus internes ;
  • La prévention des erreurs et des fraudes : par la mise en place de mécanismes de contrôle et de surveillance appropriés
  • La fiabilité de l’information comptable et financière : depuis la saisie jusqu’à la restitution, ,

 

 

La direction a une responsabilité fondamentale par rapport à l’élaboration et au maintien d’un contrôle   interne efficace.

Le contrôle   interne est une clé de la performance d’un établissement bancaire parce que dans une banque ou dans un établissement de microfinance tout est comptable tant en agence que dans les services du siège.

La Direction Générale a la responsabilité finale de la qualité des états périodiques remontés à la banque centrale et de l’image de marque de l’établissement. Elle a besoin d’un bon fonctionnement du contrôle  interne pour atteindre ses objectifs.

 

La cartographie des risques comptables

Parmi les risques identifiés, les risques liés à la comptabilisation des opérations et à la présentation de documents sincères sont probablement les activités les plus délicates à contrôler.

La maîtrise du contrôle comptable interne repose sur la maîtrise de la cartographie des risques liés aux comptes et le fait de pouvoir mettre des procédures comptables claires qui permettent de limiter les conséquences liées aux différents risques.

La cartographie des risques doit être exhaustive et précise c’est-à-dire qu’elle couvre, «de bout en bout », l’ensemble des processus comptables présents dans la banque dans le cadre de ses activités. La piste d’audit doit ainsi pouvoir être descendu et remontée sans discontinuité.

  • Tous les postes du bilan d’une banque ou d’une microfinance doivent pouvoir être justifiés  soit par une décomposition de compte, soit par un inventaire soit par un état de rapprochement.

La cartographie des risques comptables est formalisée sous une forme structurée et synthétique

La cartographie est évolutive et les risques doivent être réévalués périodiquement en particulier lors de chaque changement organisationnel ou lors de la mise en place de nouveaux applicatifs informatiques.

Les objectifs du contrôle comptable interne

Les objectifs du contrôle comptable interne sont d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information :

  • Assurer la conformité par rapport aux lois et aux règlements ;
  • Assurer l’application des procédures et instructions en particulier les instructions de la banque centrale   en vue d’améliorer les performances de la banque ou de la microfinance.
  • Être vigilant et réactif car des risques comptables improbables peuvent aussi causer des anomalies importantes notamment après des traitements informatiques.

 

 

 

Le rôle du contrôleur comptable

Le contrôleur comptable dans une banque ou une microfinance a obligatoirement une vision transversale de son établissement.

Il a besoin de savoir créer une requête informatique de type easytrieve ou SQL afin de pouvoir lancer des vérifications directement sur les fichiers informatiques.

Sa mission peut alors être présentée de la façon suivante :

  1. S’assurer que les procédures, les habilitations, les contrôles quatre yeux,  et les limites fixées par la direction générale  en matière de risques sont strictement respectées ;
  2. Veiller à la fiabilité de l’information comptable et financière, depuis la saisie jusqu’à la restitution, l’évaluation périodique, la mise en sécurité des pièces et documents justificatifs des enregistrements comptables.
  3. S’assurer de la pertinence du système d’informations et vérifier très précisément l’opérationnalité du plan de back-up, que des fichiers ne peuvent être enregistrés en double, que les résultats obtenus des traitements sont strictement identiques aux calculs de vérification…
  4. Vérifier que les opérations comptabilisées sont conformes aux dispositions légales et réglementaires.

Améliorer la qualité du contrôle interne en banque

C’est souvent le contrôle comptable interne qui permet de découvrir rapidement les erreurs, fraudes, retards ou laxisme…

Et une erreur corrigée immédiatement coute infiniment moins chère à régulariser qu’une erreur découverte après une longue période qui oblige à une longue série de pointages et reconstitutions.

La majorité des dysfonctionnements auxquels sont confrontés les banques sont détectés par le contrôle comptable interne ou par les auditeurs internes.

 

 

QUALIOPI + AF

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Formation – La lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) dans les banques et dans les IMF

La lutte contre le blanchiment d’argent dans les banques et les établissements de microfinance

Extraits de la formation sur le contrôle interne par l’école de la microfinance.

Les programmes des formations de l’école de la banque et de la microfinance

Lien vers la formation au contrôle interne dans une banque ou une microfinance

 

Les dispositions législatives et réglementaires obligent les banques et les établissements de microfinance à informer et former régulièrement tous leurs collaborateurs.

L’école de la microfinance propose une formation destinées aux  auditeurs, inspecteurs et contrôleurs internes des banques et des établissements de microfinance pour mettre en place un dispositif efficace de prévention pour la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT)

Le contrôle interne en banque

 

 

1 Présentation des principes de base du blanchiment

 

Le Groupe d’Action financière (GAFI) a été créé en juillet 1989 lors du Sommet du G7 de Paris pour examiner et élaborer des mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux.

Les objectifs du GAFI sont l’élaboration des normes et la promotion de l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l’intégrité du système financier international.

Le Groupe d’action financière (GAFI) est un organisme intergouvernemental établi en 1989 par les ministres de ses juridictions membres. Le GAFI a pour mandat d’élaborer des normes et de promouvoir la mise en œuvre efficace de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles pour lutter contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, le financement de la prolifération ainsi que les autres menaces connexes pour l’intégrité du système financier international.

 

1 Qu’est-ce-que le blanchiment

 

La définition donnée par Wikipédia est la suivante :

« Le blanchiment d’argent est l’action de dissimuler la provenance d’argent acquis par des manières illégales (spéculations illégales, activités mafieuses, trafic de drogue, d’armes, extorsion, corruption, fraude fiscale, etc.) en le réinvestissant dans des activités légales (par exemple la construction immobilière…). Cet élément des techniques de la criminalité financière est une étape importante, car sans le blanchiment, les criminels ne pourraient pas utiliser de façon massive ces revenus illégaux sans être repérés.

La nécessité du blanchiment est liée à une infraction sous-jacente à savoir une activité dont le revenu est considéré comme de l’argent sale (car illégal). Ces infractions sont listées par le Groupe d’action financière (GAFI) et dans le code de procédure pénale de chaque pays. Le noircissement d’argent est l’inverse du blanchiment d’argent.

 

Selon le rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, le blanchiment de l’argent sale est estimé à 1 600 milliards de dollars dans le monde en 2009, soit 2,7 % du PIB mondial. »

 

2 Le dispositif anti-blanchiment dans un établissement de crédit

 

La lutte contre le blanchiment des capitaux impose aux établissements de crédit :

  • Une vigilance constante
  • Une organisation adéquate

 

Cela se traduit par :

  • Des procédures écrites,
  • Une information et la formation du personnel,
  • La nomination d’un correspondant vers la cellule nationale de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (En France TRACFIN – Bianco bureau indépendant anti-corruption, en Côte d’Ivoire CENTIF, Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest -GIABA – et du Groupe d’Action contre le blanchiment d’Argent en Afrique Centrale -GABAC -) chargé des déclarations de soupçon, et de diffuser des recommandations aux réseaux et filiales,
  • Un système de surveillance permettant de vérifier le respect des procédures internes mises en place.

Cheik Tidiane Diop, Ministre des finances au Sénégal avait d’ailleurs qualifié le blanchiment des capitaux comme un « fléau des temps modernes ». Ce fléau doit être vigoureusement combattu, ce d’autant plus que l’inclusion financière consécutive à la généralisation du Mobile Money a, hélas conduit à sa recrudescence.

 

3 L’obligation de connaissance du client et la méthodologie de vérification

 

La banque a des obligations en matière de connaissance de sa clientèle, notamment dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Ces obligations débutent avant l’entrée en relation d’affaires avec le client.

Par rapport à des PPE – personnes politiquement exposées – , à des personnes vivant dans des pays sensibles, à des personnes physiques connues pour diverses infractions économiques et financières ou encore à des personnes physiques exerçant une profession à risque, il convient de faire des recherches sur Internet, dans la presse ou dans des bases commerciales sur le client.

La banque est tenue avant d’ouvrir le compte de procéder à un certain nombre de vérifications.

La banque doit également exercer une vigilance constante pendant toute la durée de vie du compte et doit actualiser la connaissance de son client tant en termes d’activité que de profil de celui-ci.

Aussi, dans le cadre de la mise en œuvre de ses obligations, elle est fondée à lui demander, en complément des justificatifs mentionnés ci-dessus, des éléments portant sur :

  • Les activités professionnelles actuellement exercées,
  • Les revenus ou tout élément permettant d’estimer les autres ressources,
  • Tout élément permettant d’apprécier son patrimoine.

 

2 Le blanchiment à l’occasion des opérations de banque

 

1 Blanchiment et opérations de guichet

Il est tout à fait normal pour un conducteur de moto taxi d’ouvrir un compte en banque ou dans une microfinance.

Par contre   ce conducteur devient suspect s’il fait régulièrement des versements qui vont au-delà de 500 000 francs CFA (750 euros) sans être en mesure de justifier la provenance de cet argent.

Sera suspect également un client qui reçoit régulièrement de petits virements provenant de multiples expéditeurs.

Les opérations qui se présentent dans des conditions inhabituelles de complexité et qui ne paraît pas avoir de justification économique ou d’objet licite.

L’agent de la banque consigne par écrit les explications fournies par le client et n’exécute l’opération qu’après avoir averti l’inspection générale de l’établissement ou s’il existe le responsable de la lutte contre le blanchiment de capitaux.

Des opérations sensibles :

Un retrait d’un montant très élevé (les banques fixent le plafond du retrait sensible)

Les dépôts puis demandes de retraits pour un client occasionnel

Les transferts internationaux supérieurs à un plafond défini, ou des transferts successifs.

Les transferts en faveur des personnes politiquement exposées (PPE)

 

2 Le blanchiment consécutif à la mise en place d’un crédit

Il est possible de blanchir de l’argent à l’occasion de la mise en place d’un crédit. Dans ce cas les malfrats déposent immédiatement le montant obtenu avec le crédit dans un autre établissement financier, lequel peut bien tracer l’origine des fonds. 

Les remboursements du crédit au premier  établissement se font en espèces à l’aide de l’argent sale.

 

 

3 Le blanchiment et opérations de crédits immobiliers

 

L’immobilier est perçu comme un secteur particulièrement exposé aux risques de blanchiment d’argent sale, compte tenu des opportunités qu’il offre aux détenteurs de fonds d’origine illicite de recycler ceux-ci dans des investissements d’apparence légitime. Ainsi, ce secteur d’activité est soumis aux obligations de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB/FT) depuis 1998.

Les autorités de contrôle effectuent des enquêtes afin de vérifier le respect par les professionnels de leurs obligations de vigilance, de déclaration de soupçon auprès de TRACFIN et de formation du personnel.

Malgré l’implication croissante des réseaux et professionnels pour sensibiliser leurs membres, la grande majorité des agents immobiliers ne se sont toujours pas approprié leurs obligations en matière de LCB/FT.

Il apparaît en particulier que de nombreux professionnels ne disposent pas d’un système de vigilance et n’effectuent pas de déclaration de soupçon à TRACFIN, CENAREF, l’ANIF, CENTIF-CI…

 

4 Blanchiment à l’occasion d’opérations de change, de transfert ou de bourse

 

Constitue une opération de change manuel l’échange immédiat de billets ou monnaies libellés en devises différentes. Constitue également une opération de change manuel le fait d’accepter, en échange des espèces délivrées à un client, un règlement par un autre moyen de paiement, sous réserve que celui-ci soit libellé dans une devise différente.

Les changeurs manuels sont soumis à des obligations de vigilance et de déclaration dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

 

 3 L’organisation du dispositif anti-blanchiment

 

1 Les principes de base de la lutte anti-blanchiment

 

Le secteur financier est exposé au risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. À ce titre, il est assujetti à des dispositions en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT).

Dans chaque pays des instructions précisent les dispositions relatives aux moyens de prévention du blanchiment de capitaux et de financement des activités terroristes.

Le code monétaire et financier leur impose en effet de mettre en place un « système d’évaluation et de gestion des risques » mettant en œuvre un « ensemble de mesures organisationnelles et techniques destinées à identifier, classifier et détecter de manière pertinente les personnes ou opérations à risque et les signaler à TRACFIN, SAMIFIN, CENTIF … »

Les banques mettent en place dans le cadre de leur contrôle permanent des logiciels capables de mettre en évidence, parmi des millions d’opérations, celles « qui sortent des scénarios classiques ».

 

 

 

2 Le risque de la banque en matière de blanchiment

 

Les banques n’ont pas le choix : elles doivent surveiller les comptes bancaires de leurs clients.

Les sanctions en cas de défaillance dans leurs contrôles peuvent être de plusieurs ordres, par exemple :

–          Donner un avertissement ;

–          Donner un blâme ;

–          Interdire d’effectuer certaines opérations ;

–          Des sanctions pécuniaires ;

–          Retirer l’autorisation d’exercer ;

–          La radiation d’un établissement de la liste des établissements de crédit agréés.

 

 

3 Les déclarations de soupçon et leurs conséquences

 

Pour effectuer une déclaration de soupçon, le professionnel doit préalablement désigner un correspondant/déclarant.

La déclaration de soupçon est en principe établie par écrit.

Elle peut être exceptionnellement recueillie verbalement. Dans ce cas, la présence du ou des déclarants est nécessaire. La déclaration orale est accompagnée de la remise de toute pièce ou document justificatif venant à son appui.

TRACFIN (ou SAMIFIN, ou CENTIF…) accuse réception des déclarations de soupçon émises par le déclarant sauf si celui-ci a expressément indiqué ne pas souhaiter être destinataire d’un tel accusé. 

 

Public concerné par la formation « La lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) dans les banques et dans les IMF

  •  Les auditeurs des banques et des IMF
  • Les contrôleurs internes des banques et des microfinances
  • Les personnes traitant les opérations de la clientèle, les dépôts et les crédits
  • Les informaticiens, comptables et organisateurs des banques et des institutions de microfinance.
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