La gestion des risques dans une microfinance

Une formation de chefs d'agences à Douala

La question du risque en microfinance

Le premier métier des institutions de microfinance (IMF) consiste à mettre en place des crédits.  Bien évidemment si faire un prêt peut apparaitre relativement aisé, les problèmes arrivent quand le client doit  rembourser les prêts.

Le travail de l’analyste de crédits et risques en microfinance va donc consister en une collecte des données clients, une analyse de sa situation financière et de solvabilité, une analyse des garanties proposées.

 

Lien vers la présentation de notre formation à la gestion des risques :

http://www.ecole-de-la-microfinance.com/formations-en-banque-et-en-microfinance/la-gestion-des-risques-en-microfinance/

 

Les garanties en microfinance

Contrairement à ce qui se passe en banque ou les garanties sont souvent de bonne qualité, en microfinance, quand on s’adresse à des personnes à faibles revenus, il est très difficile d’obtenir des garanties qui pourront être mises en œuvre en cas de non remboursement.

 

La sélection des dossier des emprunteurs

Le seul moyen pour une microfinance consiste donc à bien connaitre son client et à bien analyser son dossier afin d’être quasi certain que le crédit sera remboursé. Il existe des méthodes d’analyse des dossiers crédits propres au secteur informel et au public des micro-finances.

 

La formation à la gestion des risques en microfinance

Le risque de crédit est le principal risque auxquelles les IMF sont confrontées. Par ailleurs la raréfaction des subventions en fonds de crédit oblige les IMF à gérer de façon plus performante leurs portefeuilles de crédit afin d’assurer la viabilité de l’Institution de Microfinance (IMF). L’objectif général de la formation « Gestion des risques en microfinance » est d’apporter aux participants les connaissances et techniques pour maitriser la gestion d’un portefeuille de crédit.

 

Programme de la formation Gestion des Risques :

  • Identifier les principaux risques de l’IMF, établir la cartographie des risques d’une microfinance.
  • Avoir une vision d’ensemble de la gestion de ces risques (la cartographie des risques)
  • Apprendre à mesurer les risques, le calcul du coût du risque
  • Comprendre le fonctionnement d’une couverture des risques
  • Intégrer le vocabulaire technique  permettant de mieux dialoguer avec les équipes Risques et Gestion financière.

Pour plus d’information concernant le  programme détaillé de la formation en gestion des risques.

Le processus de mise en place des crédits, l’analyse du risque. Le suivi du portefeuille crédit. La problématique du remboursement des crédits et le recouvrement. La performance de l’IMF sociale et financière de l’IMF. La cartographie des risques d’une microfinance.

 

Publics concernés par la formation aux risques en microfinance :

Gestionnaires de portefeuille. Agents de crédit. Auditeurs et contrôleurs internes des IMF. Inspecteurs d’IMF. Membres des conseils d’administrations et Conseils de surveillance d’une IMF Professionnels de la microfinance, salariés. Étudiants en banque ou finances.

 

Commentaires :

Les objectifs spécifiques sont d’apporter des compétences dans les domaines de l »étude du dossier de crédit et de l’analyse du risque. Les vérifications préalables. Les crédits individuels, les crédits solidaires, les prêts progressifs. La demande de crédit. La maitrise des procédures d’instruction et d’octroi du crédit. Les techniques de suivi du portefeuille de crédit afin de prévenir les impayés. La nécessaire mesure en permanence du niveau de recouvrement. Le déclassement du crédit. L’analyse des niveaux de recouvrement

 

Modalités pédagogiques :

L’école de la microfinance utilise une méthode de formation participative qui inclut une présentation sous forme de cours, des apports des participants, des études de cas et des exercices.

 

Validations :

Certificat de formation en gestion des risques

Plus de précisions sur la gestion des risques en microfinance

http://www.ecole-de-la-microfinance.com/gestion-des-risques-en-banque-et-en-microfinance/

 

 Les garanties en banque

 

Le processus de mise en place des crédits  consiste en un  examen du projet présenté par le demandeur mais aussi en un examen des garanties proposées.

Dans une banque, le chargé de clientèle est l’interlocuteur principal des clients.

Par rapport à une demande de prêt, son rôle est de conseiller et éventuellement de prendre la décision de refuser les projets incohérents, ou non rentables pour l’emprunteur ou encore inadaptés.

La nécessité de protéger la banque pour les cas de défaillance de l’emprunteur oblige la banque à prendre une garantie (hypothèque, titre foncier, caution…).

La banque peut également se couvrir de certains risques de défaillance (dans le cas du décès ou de la perte totale et irréversible d’autonomie, de l’invalidité, et parfois de la perte d’emploi.) via une assurance emprunteur qui prend en charge le paiement de tout ou partie des échéances de remboursement du crédit restant dû.

 

Renseignements sur les formations : catalogue des formations en banque

Les programmes des formations de l’école de la banque et de la microfinance

1 Le rôle des garanties, les grands types de garantie

 

A L’utilité d’une garantie :

Les garanties sont les moyens juridiques qui sont accordés au créancier par la Loi, par une décision de justice ou par la convention des parties aux fins de garantir l’exécution d’obligations préalables et de se prémunir contre le risque d’insolvabilité du débiteur.

 

 B classification des garanties

La garantie est un contrat qui permet d’optimiser les chances de recouvrer les créances des banques, en leur conférant une priorité parmi les créanciers suivant la garantie et son rang.

On distingue des garanties personnelles (l’engagement d’une personne) et des garanties réelles (portant sur une chose)

 

 Les garanties personnelles

– Personne physique ou morale qui engage sur tout ou partie de son patrimoine (biens et revenus) pour garantir les engagements d’une autre personne (le débiteur).

Elle peut prendre la forme d’une caution, d’un aval ou une d’une lettre d’intention

 

 Les garanties réelles

– Elles portent sur des biens déterminés :

  1.  garanties sur immeubles (hypothèques, PPD, …)
  2.  garanties sur meubles
  3.  Gages (biens corporels)
  4.  Nantissements (biens incorporels)
  5.  Nantissements de créance (créances)

Il s’agit souvent de gages ou divers formes de garanties matérielles qui sont consenties à la banque avec dépossession (la mise en gage d’un objet important pour le demandeur et facile à vendre pour la banque) ou sans dépossession (le nantissement).

Les banques peuvent aussi demander des garanties personnelles. Il s’agit d’un engagement donné par un tiers qui garantit que l’emprunteur paiera bien ses échéances en se portant caution. En cas d’échéance impayée, la banque peut se retourner automatiquement sur la caution.

 

 2 Les garanties personnelles, la caution

 A Le cautionnement

 Définition

Le cautionnement est un contrat par lequel un tiers, appelé caution, s’engage envers le créancier à exécuter l’obligation du débiteur principal si celui-ci n’y satisfait pas lui-même.

 Caractéristiques

Le cautionnement est :

accessoire à l’obligation principale : il est donc lié au contrat principal

unilatéral : il n’est signé que par celui qui cautionne

Le débiteur obligé à constituer une caution doit en présenter une qui ait la capacité de contracter et présenter des garanties de solvabilité pouvant répondre de l’objet de l’obligation.

La solvabilité d’une caution s’apprécie en tenant compte de tous les éléments de son patrimoine.

 B La caution solidaire

 Personnel :

La garantie porte sur l’ensemble des biens et revenus de la caution

La loi sur la réforme des sûretés abolit la notion de caution réelle (portant sur un bien précis de la caution). Elle autorise donc une personne physique ou morale à apporter un bien en garantie des engagements d’un tiers, sans que le lien de cautionnement soit obligatoire

La caution peut garantir son engagement en consentant une sûreté réelle sur un ou plusieurs de ses biens.

Elle peut limiter son engagement à la valeur de réalisation du ou des biens sur lesquels elle a consenti une telle sûreté.

 Le bien apporté en garantie est un meuble.

(ex gages, compte à terme …)

– L’acte de garantie sera signé directement par le garant sans indication d’un quelconque lien de cautionnement.

– Si l’on souhaite élargir le périmètre des garanties, il y a lieu de recueillir par acte séparé une caution personnelle et solidaire qui permettra d’agir sur l’ensemble des biens.

 C Effets du cautionnement

L’effet principal du cautionnement est de permettre au créancier de réclamer paiement à la caution en cas de défaillance du débiteur.

La caution dispose aussi d’un recours contre le débiteur principal pour obtenir le remboursement de ce qu’elle a du verser ; et, en cas de pluralité de cautions, celle qui a désintéressé le créancier dispose d’une action récursoire contre les autres créanciers.

 

 3 Les garanties réelles : Hypothèques, gages et nantissement

 1 Le nantissement

  •  Le gage est la remise en garantie d’un bien meuble corporel
  • Le nantissement est la remise en garantie d’un bien meuble incorporel

Il existe toutefois une exception à cette règle qui concerne la remise en garantie DES MATÉRIELS ET OUTILLAGES, bien que classés dans la catégorie des meubles corporels, sont traités dans le cadre des nantissements

 2 Le gage

Il existe des gages avec dépossession et des gage sans dépossession :

 – Le gage avec dépossession :

Le propriétaire du bien s’en dessaisit, ce qui implique pour le créancier gagiste l’obligation d’en assurer la conservation dans des conditions optimales

 – Le gage sans dépossession :

Une inscription sur un registre spécial tenu au greffe du tribunal de commerce permet de savoir que le bien est gagé.

3 Le prêt sur gage

Création de ce type de prêts au Mont de Piété en 1642 à Pérouse

Le principe est d’octroyer un crédit au vu du dépôt d’un objet, d’or ou d’un bijou. La question la plus délicate consiste à évaluer le bien remis en garantie.

En France le prêt sur gage est un monopole d’état afin de lutter contrer les pratiques des usuriers. Le crédit Municipal a hérité des Monts de Piété.

Le dossier de demande de prêt est très simple puisque l’emprunteur doit juste donner son nom et son adresse. L’établissement prend une photo de la carte d’identité.

 4 L’hypothèque , Le PPD – privilège du prêteur de deniers…

 l’hypothèque : garantie traditionnelle ;

Son coût est élevé (taxe de publicité foncière et frais d’enregistrement au Bureau des hypothèques).

L’inscription se fait au registre de la conservation des Hypothèques du lieu de situation de l’immeuble. Cette publicité la rend opposable aux tiers. Elle prend rang au jour de son inscription.

L’hypothèque est obligatoirement constituée par acte authentique (notarié). C’est le notaire qui procède à son inscription.

 Le privilège du prêteur de deniers ;

La garantie du prêteurs de deniers (PPD) est une garantie inscrite sur un immeuble donnant le droit à celui qui a prêté tout ou partie des fonds nécessaires à l’acquisition dudit immeuble , d’être préféré aux autres créanciers.

Prévue au profit des seuls établissements de crédit qui consentent des crédits destinés à l’acquisition d’un immeuble existant, cette garantie couvre le capital du prêt et jusqu’à 3 ans d’intérêts.

En cas de défaillance de l’emprunteur, l’établissement prêteur peut obtenir la vente de l’immeuble, et se faire payer sur le prix de la vente, avant tout autre créancier, hypothécaire inclus.

Le privilège de prêteur de deniers doit faire l’objet d’un acte notarié et être inscrit à la Conservation des hypothèques dans les 2 mois suivant la vente.

le PPD présente l’avantage d’être infiniment plus avantageux puisqu’il n’est pas soumis à la taxe de publicité foncière.

 

 

MERCI DE CLIQUER SUR LE LIEN ci-dessous POUR  OBTENIR LA FICHE DE LA FORMATION  :

BQ 201 GESTION AU QUOTIDIEN D’UNE AGENCE DE MICROFINANCE

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