La microfinance, véritable levier de développement

conférence-débat “La microfinance, véritable levier de développement”
L’association « L’école de la microfinance » organise des conférences / débats sur le thème « La microfinance est-elle un véritable levier de développement »
Si vous êtes intéressés, merci de prendre contact avec notre association contact@ecole-de-la-microfinance.com
ecole.de.la.microfinance@gmail.com
La finalité de la microfinance : l’auto-entreprenariat, les TPE pour le développement local :
La microfinance correspond à un ensemble de procédés financiers qui permettent à quelqu’un, qui possède un dynamisme et des capacités latentes, de s’intégrer dans une économie, alors qu’il ne dispose d’aucun avoir ni d’aucun crédit possible, compte tenu de son état de pauvreté.
Si dans tous les pays on a connu des pratiques traditionnelles d’épargne et de crédit (les tontines), le concept de micro crédit tel qu’on le conçoit aujourd’hui a été créé par Muhammad Yunus et la Grameen Bank.
Cela n’existait pas il y a cinquante ans.
Le micro crédit est désormais présent dans le monde entier.
En Afrique, les principaux défis de financement du développement demeurent le financement de l’agriculture, et le financement de TPE.
Le financement de l’agriculture et des activités économiques en milieu rural est fondamental pour améliorer les conditions de vie de manière substantielle et stabiliser les populations.
Le financement des activités agricoles
Le financement des TPE demande des compétences particulières pour pouvoir accompagner l’entreprise lors de sa croissance.
Des institutions spécifiques « la meso-finance » ont prouvé leur efficacité pour le financement des TPE / PME
Quant au microcrédit, il permet d’accompagner des porteurs de projet en secteur informel, pour de très petites sommes, pour permettre de constituer un stock ou encore pour l’acquisition d’un matériel.
Nul développement social n’est possible en l’absence de croissance économique .
La microfinance et la lutte pour le développement
Le développement dépend de multiples facteurs dont la création de route, la scolarisation, l’adduction d’eau… La microfinance intervient à son niveau en complément à travers 4 dispositifs :
- Le dispositif d’autonomisation des femmes,
- Le dispositif d’appui aux petits exploitants agricoles,
- Le dispositif d’appui aux micro et très petites entreprises
- Le dispositif d’insertion économique des jeunes
Quand on parle de micro finance, il s’agit de la fourniture d’un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.
Ces produits sont complémentaires au micro crédit :
- Le micro crédit
- L’épargne
- La micro assurance
- Les transferts d’argent
- Des services non financiers tels que l’éducation financière ou l’accompagnement de l’entreprise.
Le crédit sert à l’acquisition de biens qui seront générateurs de revenus : élevages de poules, matériel de couture, four pour une gargote, activités artisanales ou commerces d’alimentation.
Chaque création d’activité entraine davantage d’échanges dans l’économie de proximité et suscite des vocations. Ainsi le micro crédit et plus généralement la microfinance sont bien des outils efficaces de lutte contre la pauvreté.
L’épargne de proximité des clients de la microfinance finance les projets des emprunteurs d’un même lieu.
La formation et l’accompagnement des emprunteurs : Le métier de micro entrepreneur doit s’apprendre
Le crédit a pour objet de contribuer à financer une activité qui sera génératrice de revenus.
Le public, fragile, constitué souvent de femmes pauvres, ne peut pas instantanément se transformer d’une vie au jour le jour en un micro entrepreneur débutant.
Les établissements de microfinance sont bien distincts des banques et ne sont pas des banques LOW-COST
Les établissements de microfinance sont soumis à un agrément et à une réglementation de la part de la banque centrale.
Par contre ces établissements ne peuvent faire qu’un nombre limité d’opérations.
En microfinance, des garanties peuvent être demandées aux emprunteurs mais en général elles sont de très faibles qualité. Donc il y a beaucoup plus de risques pour un établissement de microfinance que pour une banque.
D’autres contraintes particulières aux microfinances :
- Le montant d’un microcrédit est plus faible que celui d’un prêt bancaire
- Les taux auxquels sont accordés ces microcrédits sont plus élevés que ceux d’un prêt bancaire.
- Les durées de remboursement sont plus courtes que celles d’un prêt classique. (parfois un prêt est remboursé sur une période de 6 à 12 mois avec des échéances hebdomadaires.)
Questions / réponses avec Michel HAMON de l’école de la microfinance
La microfinance est un métier difficile. Faire des prêts à des personnes qui ne présentent pas de garanties, c’est bien évidemment prendre le risque de ne pas être remboursés. C’est pourquoi les microfinances enquêtent de façon très approfondies pour connaitre leurs clients.
Une microfinance a besoin de locaux, d’un personnel important, d’équipements. Souvent l’établissement de microfinance doit faire de la formation des emprunteurs et apporter de l’accompagnement. Pour couvrir toutes ces charges, les établissements de microfinance doivent facturer des intérêts élevés et parfois des commissions complémentaires.
Question :
Il semble que dans de nombreuses institutions de microfinance, les salariés et la direction n’aident pas vraiment les emprunteurs et peuvent même inciter des personnes à s’endetter afin d’obtenir des primes de productivité.
Réponse :
Il apparait en effet que les clients, les dirigeants, tous les tiers en relation avec des agences de microfinance déplorent l’insuffisance en compétence des ressources humaines des institutions de microfinance
Cette situation n’est pas tout à fait anormale puisque la création des institutions de microfinance n’a été précédée d’aucune formations universitaires de la filière, il est maintenant essentiel que la professionnalisation du secteur s’institutionnalise par le renforcement des capacités managériales et opérationnelles des acteurs.
Les études sur la stratégie de la finance inclusive indiquent qu’il est urgent d’intensifier les actions de formation des promoteurs, des dirigeants et des employés des institutions de microfinance.
Q : Après les nombreuses défaillances d’institutions de microfinance, les scandales à répétition de non remboursement de l’épargne, les situations de surendettement de personnes très vulnérables, on doit s’interroger : la microfinance est-elle réellement une solution pour aider au développement ?
Réponse :
Sans microfinance, on renonce à apporter des services financiers à tous ceux qui n’ont pas accès aux banques.
Les emprunteurs disposent rarement d’une épargne pour créer une activité. En l’absence d’une microfinance ils devraient solliciter des crédits auprès de prêteurs informels option coûteuse et risquée.
Il est vrai que la microfinance mal maitrisée fait courir des risques au public : par exemple les défaillances d’institutions de microfinance entrainent le retrait de l’agrément ce qui implique en principe que les épargnants ne pourront pas récupérer leurs dépôts, d’où une crise aigüe lorsque les déposants sont pauvres et peu informés de leurs droits.
Pour moi il est évident quand l’accès aux banques est si limité en Afrique qu’il faut pourtant continuer de développer la microfinance mais d’une autre façon en examinant les forces, les faiblesses et le potentiel de la microfinance au cours de formations adaptées destinées aux professionnels administrateurs dirigeants et salariés.
La microfinance est utile car elle permet aux personnes dont les revenus sont très faibles et irréguliers d’accéder à des services financiers en leur permettant de développer une activité génératrice de revenus.
Les bénéficiaires du microcrédit sont majoritairement des femmes. Les femmes qui s’investissent dans les activités génératrices de revenus rencontrent d’immenses difficultés liées à leur instruction très insuffisante. Il est primordial qu’elles acquièrent grâce à une éducation financière des connaissances pour faire face aux impératifs de la commercialisation et de la production.
Q : Devant la croissance des impayés, de plus en plus on voit les agences de microfinance exiger des garanties avant d’octroyer un prêt.
Réponse :
Les professionnels de la microfinance savent que les garanties en matière de microfinance sont souvent très fragiles.
Les emprunteurs ne parviennent pas à prouver leur solvabilité puisqu’ils ne possèdent que rarement des titres de propriété ni d’autres biens pouvant servir de garantie.
Les meilleures garanties en matière de microfinance sont la connaissance de la personne, du projet et de la situation de l’emprunteur par rapport à son projet.
C’est essentiellement l’analyse préalable du dossier qui va permettre d’éviter les impayés. Cela demande du temps, il faut se rendre sur le lieu de travail de l’emprunteur, à son domicile. Il faut prendre le temps nécessaire pour l’inclusion financière par des formations et de l’accompagnement une fois le prêt mis en place ;
Les formations des agents de crédit que proposent l’école de la microfinance répondent à l’ objectif de limiter les risques tant pour l’institution de microfinance que pour l’emprunteur.
Q : On note depuis plusieurs années une montée des risques et une augmentation du nombre d’institutions de microfinance collectrices d’épargne placées sous procédure de sauvegarde.
Réponse
Quand une institution de microfinance se retrouve gérée par un administrateur provisoire c’est que la situation est déjà très compromise. Dans ce cas tous les organes de gouvernance (direction, représentants élus, conseil d’administration) sont suspendus. Bien souvent cette situation résulte d’une mauvaise gouvernance et d’un conseil d’administration qui ne joue pas les rôles d’éclaireur et de contrôleur.
Le problème majeur des institutions de microfinance est d’assurer leur viabilité financière et leur pérennité afin de maintenir leur impact social d’établissement au service des personnes n’ayant pas accès aux services des banques.
Dans tous les cas les formations de l’école de la microfinance montrent l’utilité de l’information et des règles prudentielles nationales qui doivent être des outils pour les dirigeants de l’institution et incite au respect des exigences réglementaires et statutaires.
Les formations dispensées par l’école de la microfinance ont notamment pour objet d’améliorer la qualité du portefeuille de microfinance, d’améliorer la rentabilité de l’institution et d’accroitre la productivité tout en maitrisant mieux leurs risques.
Q : Comment se déroulent les séminaires à l’école de la microfinance ?
Réponse
L’école de la microfinance se vit comme un centre de formation professionnelle. Nous organisons donc des ateliers basés essentiellement sur des cas pratiques pour donner aux apprenants des outils et des techniques leur permettant d’apporter des solutions concrètes aux problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. Ce sera le cas par exemple en contrôle de gestion ou en analyse financière.
Dans nos formations au marketing nous travaillons le lien de confiance avec le public, sur les dispositions qui doivent être prises pour informer et protéger les épargnants, montrant comment l’amélioration de la confiance entraine rapidement une croissance des volumes d’épargne et de crédit et donc améliore la viabilité de l’institution.
Q : Et pour conclure cet entretien sur l’école de la microfinance ?
Réponse
La plupart des clients de la microfinance sont des micro- entrepreneurs du secteur informel : petits commerçants, vendeurs ambulants, artisans, agriculteurs, etc. Chacun d’eux possède un savoir-faire et sollicite un microcrédit pour développer une petite activité qui sera la source d’un revenu régulier.
Une microfinance qui fonctionne donne les moyens à chacun de créer ou de développer une activité professionnelle sur le long terme et dans la dignité car elle ne repose pas sur l’assistanat.
Une microfinance qui dispose d’un personnel et d’administrateurs bien formés participe ainsi à la création du tissu économique local dynamique.

L’école de la microfinance a obtenu la certification qualité Qualiopi pour la qualité de ses prestations.
Le crédit à l’agriculture en Afrique
Le financement de l’agriculture est un enjeu fondamental pour le développement agricole en Afrique.
Les spécificités du secteur agricole – infrastructures insuffisantes ou inadaptées, éloignement, risques climatiques, analphabétisme, absence de garanties, défaillance des systèmes judiciaires…- font que les banques, les institutions de microfinance et les institutions financières sont extrêmement réticentes pour intervenir.
Dans le monde de l’agriculture, la durée des prêts est nécessairement longue (moyen ou long terme) que ce soit pour financer la production – il ne peut y avoir de remboursements tant que la récolte n’a pas eu lieu – ou pour financer un équipement lequel pourra être utilisé plusieurs années.
Le contexte
La nécessité de financer l’agriculture en Afrique est toujours énoncée, les activités agricoles constituent le moyen de subsistance d’environ 60 % de la population active du continent.
Un rapport de McKinsey souligne l’importance économique de l’agriculture en Afrique subsaharienne, puisque le secteur contribue à hauteur de 23 % de son PIB, ainsi que son importance sociale, avec une productivité agricole principalement tirée par les petits exploitants.
https://www.mckinsey.com/industries/agriculture/our-insights/winning-in-africas-agricultural-market
Toutefois, le financement direct des activités rurales est considéré par les banques comme coûteux et risqué, et pour cette raison il est resté très limité.
En effet, pour les banques, financer l’agriculture est considéré comme très risqué, pour des activités qui s’exercent dans le secteur informel avec de multiples microstructures.
Pour leur part, les investisseurs disposant de ressources à long terme financent ciblent exclusivement des structures productives et de taille conséquente.
Les banques financent les exportateurs ayant fait leurs preuves en matière de rentabilité et ayant accès aux marchés internationaux.https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/02/15/en-cote-d-ivoire-la-filiere-cacao-passe-a-la-vitesse-superieure_6161978_3212.html
Les risques liés au financement des activités agricoles
L’analyse des risques par une banque fait apparaitre une faible visibilité du fait des 4 risques majeurs :
- Le risque de production
- Le risque des aléas et en particulier l’accès à l’eau
- Le risque de non diversification
- Le risque de commercialisation.
L’accès au financement reste un problème majeur pour les agriculteurs en Afrique subsaharienne
La plupart des agriculteurs n’ont pas les moyens financiers pour acquérir des équipements modernes ou financer des intrants efficaces.
En pratique, pour ce qui concerne l’agriculture vivrière, il apparait que les exploitants assurent l’autofinancement de leurs exploitations agricoles.
Sauf que le plus souvent ils ne disposent d’aucune trésorerie.
La question de la distance entre l’agence bancaire et le lieu de l’exploitation est une contrainte importante quand les routes sont en très mauvais état et peuvent se révéler dangereuse dès lors qu’il y a des transports de fonds.
Et pourtant les financements dont les agriculteurs ont besoin sont souvent de montants élevés et d’une durée longue – moyen ou long terme- que ce soit pour l’acquisition de matériel moderne ou pour les financements généralement demandés :
L’approvisionnement en implants, semences et traitements phytosanitaires, engrais…
L’acquisition des terres ou des animaux
Le financement du matériel
La transformation des produits
L’embouche du bétail
Le transport jusqu’au lieu de consommation, les informations sur les marchés.
Pour un établissement financier, il est nécessaire d’obtenir de rentabiliser son concours. Aussi le prêteur banque ou un établissement de microfinance vont utiliser des techniques spécifiques pour ces financements.
Pour une majorité de producteurs, les services financiers demandés se révèlent couteux car les concours demandés sont de petits montants donc rapporteront peu d’intérêts tandis que l’étude du dossier, le suivi du crédit, les impayés entrainent des frais élevés.
Il est difficile dans ces conditions pour une banque ou un établissement de microfinance de dégager une marge bénéficiaire.
La production de garanties
Les petits agriculteurs du secteur informel sont généralement incapables de fournir des garanties.
Par contre un certain nombre d’agriculteurs ayant accès a des marchés (dont l’exportation) en particulier ceux qui font des cultures de rentes sont en mesure de présenter de véritables garanties.
Ces agriculteurs peuvent présenter des garanties matérielles telles que les titres de propriété, les bâtiments d’exploitation, les équipements, les stocks ou encore les animaux.
Le recours à des fonds de garantie
Le recours à des fonds de garantie peut permettre à la banque de financer des biens.
La constitution d’un fonds de garantie local peut se faire en faisant appel à des dons privés ou publics, ou/et à des garanties locales (entreprises, particuliers, services publics).
Un fonds de garantie peut être spécialisé : par exemple un volet « microentreprise « , et un volet « agriculture et élevage ». Ces fonds de garantie sont constitués au fur et à mesure de l’arrivée des dons.
Le recours aux warrants
Dans la phase de commercialisation, il est possible de recourir aux warrants :
L’agriculture dépose sa production dans un lieu auquel il n’aura pas accès et reçoit un prêt.
Il pourra alors récupérer sa production dès qu’il aura remboursé son prêt.
Ce système repose sur des récépissés d’entreposage (warrantage) qui permettent l’accès au crédit.
Le micro-leasing
Le micro-leasing a pour avantage pour la banque de pouvoir surveiller le matériel loué. Les agriculteurs peuvent louer le matériel agricole ou l’acquérir en leasing.
La pratique de taux d’intérêts élevés
Compte tenu des coûts très élevés de mise en place des crédits, l’une des solutions consiste à pratiquer des taux d’intérêts élevés.
Pour équilibrer le risque, les banques doivent demander des taux d’intérêts très élevés.
Rappelons que le taux d’intérêt doit couvrir obligatoirement les charges de la structure (agence bancaire par exemple avec des frais de personnel, des équipements..), le coût de la ressource (il faut rémunérer le coût de l’argent par exemple les épargnants qui ont permis à la banque de faire le prêt), le coût du risque (les crédits non remboursés) et le nécessaire bénéfice de l’organisme qui a fait le prêt.
Les difficultés majeures pour le financement
La population des agriculteurs présente des profils très différents depuis les petits planteurs vivriers (formant l’essentiel de la population rurale); les planteurs privés de culture d’exportation jusqu’aux sociétés nationales ou multinationales de culture d’exportation (il s’agit de sociétés agro-industrielles exploitant de grandes plantations mécanisées avec des méthodes culturales intensives).
L’épargne en milieu rural
Du fait des aléas, en milieu rural il est nécessaire de développer l’épargne de précaution
L’éducation financière peut aider à créer une culture de l’épargne dans les zones rurales, cette épargne pouvant être utilisée pour mettre en place des prêts aux agriculteurs.
L’association « L’ECOLE DE LA MICROFINANCE » organise en Belgique, en France et en Suisse des conférences-débats sur les apports de la microfinance en Afrique.
En Afrique, les principaux défis de financement du développement demeurent le financement de l’agriculture, et le financement de TPE.
Nul développement social n’est possible en l’absence de croissance économique.
Le financement des PME : Les entreprises africaines représentent un outil puissant de développement. Elles sont à la fois le principal moteur de la croissance et de la création d’emplois. Les PME de taille intermédiaire ont le marché pour se développer mais rencontrent des difficultés énormes pour investir faute d’accès au financements bancaires.
Le financement de l’agriculture et des activités économiques en milieu rural est fondamental pour améliorer les conditions de vie de manière substantielle et stabiliser les populations.
Le financement des PME
Promouvoir des activités économiques
Un tissu de PME est nécessaire pour créer une croissance économique équilibrée.
Dans les pays développés, les PME représentent 60% des emplois et 50% du PIB, contre respectivement 30% et 17% dans les pays en développement. (source ACEP)
Les actions des établissements de microfinance et de mesofinance doivent être orientées par priorité vers les secteurs des TPE/PME, l’appui aux jeunes et aux femmes, les infrastructures, les mécanismes et outils de financement des économies.
La vérification de la solvabilité de la clientèle
Pour demander un prêt, il faut disposer de chiffres comptables fiables et présenter des garanties. Car l’établissement prêteur ne débourse un prêt que s’il est certain d’être remboursé.
L’analyse es PME en Afrique qui ont une grande part de leurs ressources dans le secteur informel est difficile. Il faut pour les prêteurs avoir une grande connaissance de leurs clients et de leur fiabilité. Un établissement bancaire dispose toujours d’un service de notation des sociétés. Un établissement de microfinance doit agir de même.
La clé du succès, c’est l’analyse crédit. Il faut avoir l’idée la plus précise possible de la solvabilité d’un client potentiel.
Le financement de l’agriculture
Le contexte
La nécessité de financer l’agriculture en Afrique est toujours énoncée, les activités agricoles constituent le moyen de subsistance d’environ 60 % de la population active du continent, le financement constitue un enjeu crucial du développement agricole
Toutefois, le financement direct des activités rurales est considéré par les banques comme coûteux et risqué, et pour cette raison il est resté très limité.
Pour les banques, financer l’agriculture est trop risqué, pour des activités qui sont toujours dans le secteur informel avec de multiples microstructures.
Faible visibilité du fait des 4 risques majeurs :
- Le risque de production
- Le risque des aléas et en particulier l’accès à l’eau
- Le risque de non diversification
- Le risque de commercialisation.
Les besoins de financement
L’approvisionnement en implants, semences et traitements phytosanitaires, engrais…
L’acquisition des terres ou des animaux
Le financement du matériel
La transformation des produits
L’embouche du bétail
Le transport jusqu’au lieu de consommation, les informations sur les marchés.
Le micro finance agricole : un pilier pour le développement
La création d’une agence de micro-finance apparait bien comme l’un des piliers du développement agricole, aux cotés de la formation.
Il s’agit d’une démarche qui contribue puissamment aujourd’hui à l’insertion sociale et à permettre une activité agricole qui sera génératrice de revenus particulièrement pour les femmes et les jeunes.
L’objectif en introduisant la micro finance est de promouvoir des initiatives agricoles économiques pérennes et de favoriser la mise en place d’un tissu économique et social, facteur de développement durable.
Les difficultés majeures pour le financement des activités agricoles.
Les besoins de financement sont différents selon les acteurs : Les petits planteurs vivriers qui forment l’essentiel de la population rurale; les planteurs privés de culture d’exportation; les sociétés nationales ou multinationales de culture d’exportation (il s’agit de sociétés agro-industrielles exploitant de grandes plantations mécanisées avec des méthodes culturales intensives).
La trésorerie des exploitations :
On peut constater que la quasi totalité des exploitations agricoles n’ont pas de trésorerie
La durée des prêts
La durée des prêts est nécessairement longue puisqu’il ne peut y avoir de remboursements tant que la récolte n’a pas eu lieu. C’est une difficulté pour les microfinances qui disposent de peu de capitaux propres et ont peu de ressources stables.
Les exploitants sont incapables de présenter des garanties
Les taux d’intérêts pratiqués par les microfinances : Pour équilibrer le risque, les banques ou les microfinances doivent demander des taux d’intérêts très élevés.
Les déplacements : La question de la distance entre l’agence bancaire et le lieu de l’exploitation est une contrainte importante quand les routes sont en très mauvais état et peuvent se révéler dangereuse dès lors qu’il y a des transports de fonds.
Les intempéries, inondations, criquets…
Les intempéries ont des conséquences parfois dramatiques sur les récoltes qui sont parfois intégralement perdues, le matériel endommagé, des bâtiments détruits, récoltes englouties…
L’association « l’école de la microfinance » organise toute l’année des conférences débat sur la microfinance – outil de développement durable en Afrique.
Si vous êtes intéressés par l’organisation d’une conférence-débat sur la microfinance en Afrique, merci nous contacter par mail à l’adresse suivante : contact@ecole-de-la-microfinance.com
Par ailleurs, vous pouvez retrouver nos formations aux métiers de la banque et de la microfinance en suivant le lien ci-dessous :
FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE
Un SFD doit gagner de l’argent pour se pérenniser et se développer
Un établissement de microfinance est une entreprise et comme toute entreprise, elle ne peut se développer qu’en gagnant de l’argent.
Quand la microfinance gagne de l’argent, elle peut réinvestir cet argent dans le SFD et ainsi se développer.
Pour améliorer la rentabilité des établissements de microfinance, la formation professionnelle des dirigeants et des cadres est un investissement rentable et durable Les bénéfices des formations sont visibles très rapidement et permettent de travailler plus efficacement.
Les besoins de formation pour le développement des microfinances sont très nombreux : le renforcement de la gestion financière, la qualification des cadres, les compétences en informatique, la formation de véritables directeurs d’agences de microfinance pour le développement du réseau d’agences, la conception de produits bien adaptés à la clientèle…
Renforcer les compétences en gestion des institutions de microfinance
La formation professionnelle en microfinance est un levier essentiel de développement économique et social des SFD
La mission de l’école de la microfinance est d’accompagner via des formations les établissements de microfinance en leur apportant les outils de gestion indispensables et des logiques managériales.
Quelles sont les difficultés courantes des Établissements de microfinance ?
La croissance du PAR 30 et des impayés
Cette situation va nécessairement avoir des répercussions financières et juridiques sur l’institution de microfinance et cela peut même mettre en danger sa survie.
Le risque de liquidité
Le non respect des normes prudentielles
Les microfinances en difficulté sont incapables de présenter des ratios prudentiels satisfaisants.
La solvabilité
La liquidité
La division et la limitation des risques
La couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables
La couverture des immobilisations par des fonds propres prudentiels
La limitation des opérations autres que les activités d’épargne et de crédit
Les fraudes
Les fraudes sont extrêmement courantes dans les établissements de microfinance ce qui exige pour décourager les fraudeurs de mettre en place un contrôle interne rigoureux.
Le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme
Les délinquants pensent que les microfinances sont moins rigoureuses dans leurs contrôle et tentent de blanchir leur argent sale.
Il y a des risques très forts pour les établissements en acceptant cet argent qui peuvent aller jusqu’au retrait d’agrément et des sanctions pénales très graves pour ceux qui ont favorisés le blanchiment en qualité de complice.
Que peut apporter l’école de la microfinance
Les programmes de formation proposés par l’école de la microfinance ont pour objet le renforcement des compétences afin que chacun soit plus performant à son poste.
Nos formations aident les cadres de la microfinance à être plus organisés, à être plus efficaces.
Investir dans le renforcement de compétence de vos équipes c’est gagner en efficacité et en pertinence et ce à court terme comme à long terme.
Des formations pour aider à la performance
Le parcours du dirigeant d’un établissement de microfinance
Gouvernance et stratégies en microfinance
La formation ressources humaines dans les microfinances
L’audit interne en microfinance
Le contrôle interne en microfinance
La gestion des risques en microfinance
Contrôle de gestion des institutions de microfinance
Analyse financière d’une institution de microfinance
Les fondamentaux de la microfinance
Gestion au quotidien d’une agence de microfinance
Formation des commerciaux d’une agence de microfinance
Comptabilité et analyse financière d’une institution de microfinance
Comptabilité d’une institution de microfinance
La formation de l’agent de crédit
La formation du chef d’agence en microfinance
L’analyse financière d’un Établissement de MICROFINANCE
Comme toutes les entreprises, les établissements de microfinance font l’objet d’évaluations de leurs performances et de leurs solvabilités.
Accès direct à la fiche de présentation de la formation à l’analyse financière ainsi que les dates des formations en suivant le lien ci-après :
Il existe de multiples raisons de procéder à l’analyse financière d’un établissement de microfinance :
1 Les administrateurs ou la direction générale souhaitent s’assurer de la rentabilité et de la solvabilité de leur entreprise
2 Pour limiter le risque, le banquier ou le fonds de garantie veut vérifier avant de faire un prêt à une microfinance la rentabilité de l’établissement et les éventuelles difficultés économiques.
3 Les déposants veulent s’assurer qu’ils peuvent laisser sans risque leur argent dans la microfinance
4 Un repreneur s’intéresse au niveau d’activité de l’établissement de microfinance avant de lancer son opération.
5 Un concurrent souhaite identifier les fragilités de l’établissement, sa place dans le secteur et la stratégie suivie.
6 Les futurs actionnaires veulent vérifier la performance et le potentiel de l’entreprise
7 Les salariés veulent s’assurer des perspectives économiques de leur entreprise.
Les objectifs de la formation
Apporter les notions financières nécessaires à la compréhension de la structure financière d’un établissement de microfinance.
Apprendre a examiner les états financiers annuels
Savoir utiliser une grille d’analyse de la situation financière de l’établissement de microfinance.
Mettre en évidence les éléments de pérennité de l’institution, sa solvabilité, ses équilibres financiers
Durée de la formation
La formation à une durée de 5 jours soit 35 heures
Modalités de la formation
La formation à l’analyse financière se fait par l’étude de plusieurs bilans et comptes de résultat d’établissement de microfinance.
La grille d’analyse est complétée au fur et à mesure pour chaque institution étudiée.
Programme
Analyser la structure financière et apprécier l’équilibre financier
- Passer du bilan comptable de l’établissement de microfinance (SFD / EMF) au bilan financier en grandes masses
- Intégrer les informations hors bilan
- Les ratios de structure, d’endettement, de liquidité, de rotation
- Identifier l’impact des subventions des bailleurs de fonds
Évaluer l’activité et le niveau des marges
- Déterminer les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)
- Apprendre à calculer les ratios d’activité, de productivité, de marge et de rentabilité
- Comprendre ce qui fait la qualité du portefeuille, les risques découlant des impayés
- Calculer la marge réelle d’intermédiation
- Le calcul du coût du risque et du portefeuille à risques (PAR)
- Identifier les éléments essentiels pour la pérennité financière de l’établissement de microfinance
Interpréter les ratios clés en fonction des normes de référence du secteur et des ratios prudentiels
- Comprendre où se situe l’établissement de microfinance en tenant compte des normes professionnelles à respecter
- Comprendre les ratios prudentiels
- Savoir diagnostiquer une situation de crise financière
- Situer un établissement de microfinance par rapport à la concurrence.
Public concerné
- Cadres des organes de réglementation et de contrôles
- Auditeurs internes et externes
- Bailleurs de fonds, fonds de garantie et banques
- Administrateurs et élus d’un établissement de microfinance
- Directeur général d’un établissement de microfinance
- Responsable Administratif et Financier d’un établissement de microfinance
- Contrôleur de gestion
- Analystes financiers
- Toute personne souhaitant apprécier la situation financière d’un établissement financier (établissement de microfinance ou banque)
Prérequis
- Connaître la comptabilité des établissements financiers ( établissement de microfinance ou banque)
- Savoir lire et Comprendre un Bilan et un Compte de résultat