AUDIT DE PROJET INFORMATIQUE

Formation comptabilité analytique

L’AUDIT DE PROJET INFORMATIQUE

 

Un projet informatique est un investissement structurant pour la banque, le SFD, ou l’institution de microfinance.

 

La première phase du projet a été réalisée par un groupe projet composé d’informaticiens, d’un organisateur et d’utilisateurs. Elle a abouti à une étude initiale qui sera présentée pour validation à un Comité. Cette étude initiale comprend une description des objets de gestion et des traitements. Le document comprend également une étude économique qui permet d’évaluer le coût total du projet en nombre de jours hommes pour le développement et en coûts d’acquisition éventuellement.

 

 

Banques ou établissements de microfinance : Vous avez décidé de changer une application informatique de gestion.

Le système d’information a pour objet de collecter, stocker, traiter et diffuser les informations.

Les banques et les établissements de microfinance  investissent beaucoup dans les systèmes d’information pour améliorer leur performance

Les banques ont établi un schéma directeur informatique et chaque année valide le plan informatique.

 

Avant de choisir une nouvelle application que l’on va développer ou acquérir sur le marché, il est important de définir  ce qu’on veut obtenir.

Il est impératif avant de choisir un logiciel de définir les objectifs du projet via un cahier des charges, d’analyser la faisabilité du projet,

La direction de l’informatique désigne alors un groupe projet généralement composé d’un chef de projet informatique, d’un organisateur et d’utilisateurs de l’application.

Ce groupe projet est chargé de faire une étude initiale.

Une étude économique permet de valider le projet.

 

En quoi l’audit du projet informatique est-il essentiel ?

L’audit du projet  informatique permet d’établir un diagnostic façon indépendante des personnes qui sont dans le projet.

 

1 L’audit interne intervient avant la validation du projet informatique

 

Avant la validation définitive, la direction demande un audit interne pour évaluer la faisabilité du projet, les risques liés au  projet, la cohérence par rapport à l’ensemble des applications de l’établissement, les aspects de sécurité, ou encore la conformité par rapport à la réglementation en vigueur.

 

2 L’audit va devoir valider la faisabilité du projet, les enjeux du projet, les risques et insuffisances du  projet

L’audit va révéler les éventuelles vulnérabilités et insuffisance qui permettront d’apporter des améliorations significatives.

L’audit va bien valider les contours du projet et les conséquences que la nouvelle application va avoir pour l’ensemble du système. Par exemple l’utilisation de données issues d’autres applications telles que la base clients, la comptabilité…

L’audit a pour première mission de prendre en compte les risques liés au projet :

  • Les enjeux de la sécurité, la prévention des menaces, la cyber sécurité
  • La protection des données
  • Le plan de continuité de l’activité
  • D’évaluer les principaux choix techniques par rapport au système informatique de l’établissement
  • D’évaluer les insuffisances et faiblesses du projet, ce qi n’a pas été pris suffisamment en compte par le groupe projet.
  • La vérification du respect de la réglementation
  • La vérification de la vraisemblance de l’étude économique.
  • Le scénario de bascule envisagé.

 

 

3 L’audit interne intervient avant la  mise en œuvre du projet

 

L’audit informatique interviendra de nouveau après le développement du projet pour vérifier l’analyse économique (les coûts de développement), le respect du cahier des charges initial et aussi   se prononcer sur les conditions de mise en œuvre du projet : quels formations sont à prévoir ? Qui s’occupe de la  recette de la nouvelle application ? Quels sont les tests qui vont être mis en œuvre pour la recette (Existence d’un cahier de recette ?). Comment va se faire la bascule ?

  • S’assurer de la bonne réalisation du projet
  • S’assurer de la qualité, du respect des délais et des budgets.
  • Former les responsables utilisateurs aux paramétrages de l’application
  • La phase de tests sur machine test
  • Réaliser les formations des utilisateurs
  • Mettre en place une structure de maintenance

 

4 L’audit interne intervient au moment de la bascule vers le nouveau système

  • Définir  soigneusement l’époque de la bascule
  • Définir si la bascule se fait sur l’ensemble de la banque ou de l’institution de microfinance ou sur quelques agences seulement
  • Mettre en œuvre les moyens humains et matériels pour que la bascule se passe sans accrocs
  • Faire contrôler les résultats obtenus par les nouveaux traitements par les informaticiens mais aussi par des utilisateurs.

 

 

AUDIT INTERNE : VÉRIFICATION DE L’EFFICACITÉ DES PROJETS INFORMATIQUES

Quels sont les gains attendus

  • Diminution des délais de production, de recouvrement…
  • Gain sur les coûts
  • Gains qualitatifs, de confort ou d’image
  • Aide à la prise de décisions

 

Qualité technique du produit

  • Répond-il aux fonctionnalités
  • Certains aspects techniques du produit ont-ils été oubliés lors de l’étude ?

 

Efficience économique

  • Respect des coûts et des délais proposés
  • Réalisation des gains économiques prévus

 

Efficience sociale

  • L’expérience est-elle motivante et enrichissante pour l’équipe associée à la création : développement d’initiatives, travail en équipe, confiance…
  • Les formations des utilisateurs ont-elles été réalisées dans de bonnes conditions ?

 

Possibilité d’évolution du produit

  • Le produit développé est-il adaptable à des changements législatifs ou organisationnels prévisibles ?
  • Les dossiers sont-ils connus des utilisateurs ?

 

 

 

 

Une formation spécifique pour les dirigeants des établissements de microfinance (SFD)

L’école de la Microfinance propose des formations pour les cadres dirigeants des établissements de microfinance.

La formation est centrée sur les préoccupations majeures des dirigeants des établissements de microfinance :

Définir une stratégie ; a partir d’une bonne connaissance de l’environnement, des forces, faiblesses, menaces et opportunités définir où l’institution veut aller, sa cible et définir la stratégie a mettre en œuvre.

Savoir établir le budget : quelles sont les sources du budget, comment bâtit on des hypothèses, quel est le suivi budgétaire, le budget recalé…

Disposer d’une grille d’analyse : la grille d’analyse permet de se situer, de voir les dysfonctionnements, de suivre les évolutions. Elle est la source des tableaux de bord.

Établir la cartographie des risques : la microfinance est un métier du risque et les dirigeants doivent tout mettre en œuvre pour tenter de réduire le risque, par le transfert vers un assureur, par des mesures de sécurité et bien évidemment par la culture risque de l’ensemble du personnel.

Les risques opérationnels doivent être identifiés et mesurés. Dans cette catégorie, le formateur présentera les risques de fraudes internes et externes.

La gestion ACTIFS – PASSIFS (GAP) La gestion actifs / passifs est supposée permettre de grandes économies, encore faut-il bien   connaitre les règles qui  permettent d’immuniser les marges. La création d’un  comité ALCO (Assets Liabilities Comitee) est souhaitable dans les établissements de microfinance

 

Dans un établissement de microfinance, on trouve toutes les fonctions de la banque :

Les établissements de microfinance proposent habituellement des microcrédits, des produits de dépôt et parfois des moyens de paiement.

Tout comme une banque, les établissements de microfinance vont avoir besoin de maitriser :

  • le système informatique et de gestion toujours au cœur des activités financières
  • le fonctionnement d’une agence
  • la gestion de l’épargne,
  • la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme
  • le crédit-bail
  • l’analyse des garanties,
  • la sécurité des biens et des personnes,
  • Les opérations de collecte
  • les conseils à la clientèle
  • les engagements,
  • l’analyse du risque,
  • la comptabilité bancaire,
  • le contrôle de gestion,
  • la gestion de moyens de paiement,
  • les opérations de trésorerie, le financement,
  • la fonction marketing,
  • le contrôle interne et l’audit,
  • les problèmes de fraudes,
  • la réglementation prudentielle,
  • les aspects  juridiques  ,
  • le recouvrement,
  • les questions d’archivage,

 

Les spécificité d’un établissement de microfinance

LA FINALITÉ DES ÉTABLISSEMENTS DE MICRO FINANCE :
Les établissements de microfinance ont pour mission le financement de l‘auto-entrepreneuriat, des TPE pour aider au  développement local

En Afrique, les principaux défis de financement du développement demeurent le financement de l’agriculture, et le financement de TPE.

Le financement de l’agriculture et des activités économiques en milieu rural est fondamental pour améliorer les conditions de vie de manière substantielle et stabiliser les populations.

Les établissements spécialisés  dans les activités de microfinance, octroient des financements à des personnes ne pouvant pas accéder aux financements bancaires.

Il s’agit par exemple des femmes du marché, d’artisans, de couturières, de riziculteurs, d’éleveurs ou de villageoises fabricant des  beignets  pour les vendre, mais aussi de TPE / PME.

Les établissements de microfinance prêtent ainsi  de   petites sommes qui vont  permettre de créer une activité ou de la faire progresser. Les prêts sont généralement successifs, une fois qu’un premier prêt est remboursé, l’établissement de microfinance octroie un second prêt puis un troisième…

 

le besoin d’établissements de microfinance

Les divers catégories d’établissements financiers –  les banques commerciales, les banques coopératives ou mutualistes, ne sont jamais présentes sans les quartiers les plus populaires des grandes villes africaines, ni dans les zones éloignées des grandes villes

Hors c’est dans ces zones que les besoins de  fourniture d’un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel sont les plus importants :

Les demandes portent sur le financement par  le microcrédit mais aussi sur la collecte de l’épargne (en particulier la fonction garde monnaie), sur la micro-assurance, les transferts d’argent et aussi beaucoup sur des services non financiers comme la formation à l’éducation financière ou l’accompagnement de l’entreprise.

 

Les banques et les établissements de microfinance (SFD) souhaitent élargir leur cible de clientèle pour leur développement.

L’activité crédit

Les banques cherchent à élargir leur base client et peuvent prendre l’option stratégique d’un développement de leurs activités vers la clientèle de ceux qui n’ont pas accès aux services de la banque classique.
Cet élargissement de la base client consiste parfois en l’ouverture d’agences loin des grands centres urbains.

Mais ce peut être aussi une volonté de financer de petites  activités économiques rentables mais portant sur de très  faible montant ou encore de financer des créations d’entreprises.

 

La collecte et la recherche de ressources

Les banques peuvent aussi être à la recherche – dans le cadre de leur gestion de trésorerie – de ressources d’épargne bon marché.

 

Pour attaquer le marché des microfinances il faut s’être préparé.

On ne communique  pas de la même  façon avec la clientèle dans une banque et dans un établissement de microfinance. En microfinance il faudra faire davantage d’accompagnement.

 

Le besoin de formation des professionnels de la banque pour une activité de microfinance

Dans tous les cas, la création par une banque de services de microfinance entraine des besoins de formation spécifiques pour pouvoir proposer des produits standardisés, peu couteux à produire et satisfaisant bien la clientèle visée.

De plus les banques ayant un volet microfinance devront s’adapter à un public spécifique présentant rarement de garanties réelles ou  personnelles, avant de pouvoir proposer leurs services de banques  commerciales classiques.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation :

Cliquez sur le lien vers  la fiche de présentation de la formation Gouvernance et stratégies dans les établissements financiers

Gouvernance et stratégies dans les banques et établissements de microfinance

              FORMER DES PROFESSIONNELS DE LA MICRO-FINANCE

formation d'emprunteurs avant l'octroi du microcrédit

 

L’école de la microfinance a pour mission de former les professionnels de la microfinance dont les IMF – Institutions de microfinance- ont besoin.

Qu’est-ce que la microfinance ? Si a l’origine les institutions de microfinance sont issues du monde social, la réalité sur le terrain a obligé à prendre en compte une vision bancaire incluant l’étude du risque et parfois des  techniques financières complexes.

La plupart des professionnels de la microfinance s’accordent sur la nécessité de repenser la fonction d’agent de crédit, ou de commercial en microfinance  pour privilégier l’expertise risque, l’accompagnement des TPE et autoentrepreneurs par des crédits adaptés, et dans certains pays sur l’offre de produits d’épargne à vue ou à terme.

En renforçant les qualités managériales et opérationnels des acteurs, l’école de la microfinance est soucieuse d’aider à  la pérennité des institutions de microfinance i

 Les objectifs d’une formation en microfinance pour le personnel de l’agence.

Le personnel d’une agence de microfinance ou des services du siège ne peut être vraiment opérationnel dans les métiers de la microfinance que s’il a bénéficié d’une bonne formation.

 

Le personnel d’un établissement de microfinance doit bien comprendre le fonctionnement de l’institution c’est à dire les 3 éléments du trépied : Le PNB – produit Net Bancaire, la maitrise des Frais de fonctionnement et le Coût du risque.

Pour l’analyse d’un dossier de demande de crédit par exemple l’agent de crédit doit agir en professionnel pour :

  • L’aide à la conception du projet :  aider l’entrepreneur à établir son projet puis ensuite lui permettre d’assurer un financement approprié de l’activité.
  • La préparation du projet : Le travail avant l’octroi du prêt est important pour bien identifier les conditions de fonctionnement de la très petite entreprise  et donner les clés du fonctionnement de l’entreprise à un créateur.
  • Le développement de l’entreprise : La recherche de clients, de fournisseurs fiables, les stratégies de marché permettant le mieux d’assurer la croissance des très petites entreprises et leur pérennité dans le temps.

 

La complexité sociale apparait dès  la définition de la microfinance donnée par la Loi française nº 2001-420 du 15 mai 2001

 

« Les organismes de micro finance sont des associations sans but lucratif faisant des prêts pour la création et le développement d’entreprises par des chômeurs ou titulaires des minima sociaux sur ressources propres et sur emprunts contractés auprès d’établissements de crédit. »

 

Le personnel d’un établissement de microfinance doit pouvoir bénéficier d’une solide formation

La formation a pour objet de permettre au personnel des institutions de microfinance :

1 de savoir évaluer la demande de crédit

2 d’analyser les risques financiers

3 de ‘assurer de la conformité réglementaire des opérations

4 de gérer les comptes des clients, les impayés…

 

 

Une institution de microfinance est soumise à une réglementation et doit tenir une comptabilité selon des règles très précises.

  • Ouvrir des produits d’épargne et enregistrer les opérations sur ces produits.
  • Comptabiliser le crédit depuis l’engagement, la mise en place, le remboursement, les incidents, les provisions
  • Calculer le coût du risque
  • Comptabiliser les placements de trésorerie en monnaie nationale et en devises et dans ce cas comptabiliser le risque de change.

 

Le personnel d’un établissement de microfinance doit maitriser les techniques financières au même titre qu’une banque :

Il s’agit avant tout de garantir la solidité de l’institution : les dépôts d’épargne seront restitués aux épargnants.
Faire un prêt à une personne pauvre est certainement aisé mais il est beaucoup plus complexe de lui donner le moyen d’exercer une activité génératrice de revenus
L’agence de micro crédit n’ayant pas de ressources infinies il faut aussi que l’emprunteur rembourse son prêt selon un calendrier fixé à l’avance afin de pouvoir à nouveau prêter cet argent à d’autres emprunteurs.

Une institution de microfinance doit être gérée comme une entreprise et gagner de l’argent pour pouvoir payer ses salariés, payer son loyer, emprunter auprès des banques afin de se développer.

 

AFRIQUE CENTRALE :

D’après un rapport de la COBAC, (Afrique Centrale) « le défi majeur est celui d’encadrer la croissance des établissements de microfinance, qui s’accompagne d’un nombre élevé de faiblesses recensées au niveau des établissements de Microfinance en activité (problèmes de gouvernance, gestion des risques inadaptée, absence de contrôle interne, capacité faible des acteurs, méconnaissance des dispositions règlementaires, etc.) »

La microfinance est composée de plusieurs services :  le microcrédit, la micro-épargne, la micro-assurance, les transferts d’argent, la formation et l’accompagnement des entreprises –

Les objectifs de la microfinance sont  d’apporter des solutions financières à des populations fragiles et de permettre la création de très petites entreprises lesquelles participent au développement économique.

Les métiers des institutions de microfinance sont complexes puisqu’ils demandent en même temps des compétences sociales et des compétences financières.

Les Institutions de microfinance accompagnent et soutiennent des personnes pauvres afin de leur permettre de créer une activité qui sera génératrice de revenus favorisant ainsi leur insertion sociale et leur insertion économique.

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation :Retrouvez toutes les informations  en suivant le lien ci-dessous :

FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE

 

 

Apporter « une culture risques » aux institutions de microfinance.

Tous les salariés – quelque soit leur niveau hiérarchique – qui travaillent dans un établissement de microfinance doivent parfaitement intégrer la culture du risque de l’établissement. En effet une institution de microfinance est soumise à de multiples risques que l’on découvre par une cartographie des risques.

Les institutions de microfinance sont exposées au risque de crédit, aux risques opérationnels, aux risques de conformité … et tous ces risques peuvent avoir des conséquences très graves depuis le non remboursement d’un crédit, jusqu’à la disparition de l’établissement, la mise sous administrateur provisoire ou le retrait de l’agrément.

La formation proposée permet de comprendre les vulnérabilités des établissements de microfinance et à pour objet   d’acquérir et de diffuser pour l’ensemble du personnel les règles de comportement et les réflexes de prudence adaptés par rapport à leur fonction qui vont permettre de réduire les risques..

Pour qu’une institution de microfinance  crée sa CULTURE  RISQUES, il faut qu’elle prenne conscience de ses vulnérabilités, puis développe toute une série de comportements adaptés pour faire face aux risques auxquels elle est confrontée.

Pour garantir la pérennité de leur entreprise, les administrateurs, les dirigeants et tous les agents d’une institution de microfinance ont besoin d’identifier et de se protéger des risques auxquels leur établissement est exposé.

 

Un crédit vous engage et doit être remboursé

Les prêts productifs ou les prêts aux commerçants des établissements de  microfinance permettent d’ accompagner et  de soutenir des petites entreprises souvent du secteur informel  .
Le problème majeur d’un prêt est qu’il ne soit pas remboursé. Et c’est donc pour cela qu’il faut savoir conduire pour chaque dossier crédit une analyse du risque y compris en secteur informel.
Une agence de microcrédit, l’IMF a besoin de cadres et d’administrateurs  qualifiés et compétents capables de gérer les programmes de soutien à l’économie de façon professionnelle.

 

L’analyse du risque dans un établissement de microfinance

 

 Le processus de mise en place des crédits – L’examen du projet présenté par le demandeur.

 

L’agent de crédit opère une sélection et prend la décision de refuser les projets incohérents, non rentables pour l’emprunteur ou inadaptés.
La constitution de la demande de crédit ne se fait que pour un   projet viable et générateur de revenus pérennes

 

– L’analyse du risque emprunteur

L’élément déterminant pour une saine gestion du portefeuille consiste à accorder des  prêts aux personnes ou aux entités qui présentent les capacités de remboursement nécessaires, et les refuser aux autres.
L’étude attentive du risque de crédit  par l’IMF est  fondamentale. Compte tenu des caractéristiques spécifiques du public, l’analyse du risque est constituée essentiellement par une évaluation informelle des emprunteurs.

L’agent de crédit doit être capable de définir les besoins du cycle d’exploitation de l’entreprise. Le commerçant accorde t-il des crédits à ses clients, de quel stock a t-il besoin ? Peut-il bénéficier d’un crédit de la part de ses fournisseurs ?

 

Les responsables des établissements de microfinance sont confrontés à la règle RISQUES SUR LE DOSSIER / BENEFICE ATTENDU.

La décision d’octroi du prêt ne pouvant-être prise qu’en maitrisant le risque du dossier.

 

Les documents comptables présentés par les clients ne sont pas toujours fiables : ils doivent être vérifiés.

 

Les documents comptables des emprunteurs sont souvent très insuffisants et rarement validés par un expert comptable.

Aussi il faut vérifier les principales données et cela oblige à aller sur le terrain.

Il convient en particulier de vérifier le chiffre d’affaire, de compter le nombre de clients, le panier moyen du client.

La vérification de la rentabilité globale de l’activité est essentiel dans une analyse du risque emprunteur.

Les charges sont-elles bien estimées ?

Pour les micro-entreprises, l’agent de crédit doit aussi concevoir avec l’emprunteur un budget familial. Il est essentiel que le « reste à vivre » permette d’intégrer chaque semaine la charge de  remboursement du microcrédit.

 

-La problématique du remboursement des crédits et le recouvrement

 

Une fois le retard détecté, l’IMF met en œuvre un programme de recouvrement.

Ce sont de nouveaux risques et dans cette phase c’est la rapidité de réaction qui sera nécessaire.

En effet la réactivité de l’IMF est de loin l’élément le plus déterminant pour le recouvrement d’un prêt.

Les sanctions en cas de retard prévues sur les contrats de prêts doivent être appliquées de façon systématique.

L’IMF ayant une vocation sociale, l’agent de recouvrement n’hésitera pas  à se montrer imaginatif dans les solutions pour trouver des solutions conciliantes  envers les emprunteurs qui ne peuvent pas rembourser de bonne foi.

Les procédures de recouvrement par voie judiciaire ne sont généralement pas adaptées pour obtenir le remboursement par les emprunteurs.

 

– La performance de l’IMF sociale et financière de l’IMF

 

Un établissement de microfinance est efficace s’il permet le développement économique de ses clients et par extension de la zone sur laquelle il travaille.

La mission sociale d’une IMF consiste à proposer  des services financiers à la portée de personnes qui n’auraient pas accès aux crédits bancaires.

Pour autant une IMF à un métier financier lequel exige la plus grande rigueur de gestion.

Pour concilier au mieux ces deux missions, l’IMF doit disposer de critères rigoureux de sélection des projets qu’elle est disposée à  financer permettant ainsi la création de micros  entreprises et le développement économique.

L’intérêt bien compris d’une IMF est de mettre en place sur son segment de clientèle des procédures de sélection de prêts très rigoureuses afin d’avoir une forte probabilité que les prêts soient remboursés dans les conditions convenus.

 

 

L’association  « L’ECOLE DE LA MICROFINANCE » organise en Belgique, en France et en Suisse   des  conférences-débats sur les apports de la microfinance en Afrique.

En Afrique, les principaux défis de financement du développement demeurent le financement de l’agriculture, et le financement de TPE.

Nul développement social n’est possible en l’absence de croissance économique.

 

Le financement des PME : Les entreprises africaines représentent un outil puissant de développement. Elles sont  à la fois le principal moteur de la croissance et de la création d’emplois. Les PME de taille intermédiaire ont le marché pour se développer mais rencontrent des difficultés énormes pour investir faute d’accès au financements bancaires.

 

Le financement de l’agriculture et des activités économiques en milieu rural est fondamental pour améliorer les conditions de vie de manière substantielle et stabiliser les populations.

 

Le financement des PME

 

Promouvoir des activités économiques

Un tissu de PME est nécessaire pour créer une croissance économique équilibrée.

Dans les pays   développés,   les   PME   représentent   60%   des   emplois   et   50%   du   PIB,   contre respectivement 30% et 17% dans les pays en développement. (source ACEP)

Les actions des établissements de microfinance et de mesofinance doivent être orientées par priorité vers les secteurs des TPE/PME, l’appui aux jeunes et aux femmes, les infrastructures, les mécanismes et outils de financement des économies.

 

La vérification de la solvabilité de la clientèle

 

Pour demander un prêt, il faut disposer de chiffres comptables fiables et présenter des garanties. Car l’établissement prêteur ne débourse un prêt que s’il est certain d’être remboursé.

L’analyse es PME en Afrique qui ont une grande part de leurs ressources dans le secteur informel est difficile. Il faut pour les prêteurs avoir une grande connaissance de leurs clients et de leur fiabilité. Un établissement bancaire dispose toujours d’un service de notation des sociétés. Un établissement de microfinance doit agir de même.

La clé du succès, c’est l’analyse crédit. Il faut avoir l’idée la plus précise possible de la solvabilité d’un client potentiel.

 

Le financement de l’agriculture

 

Le contexte

La nécessité de financer l’agriculture en Afrique est toujours énoncée, les activités agricoles constituent le moyen de subsistance d’environ 60 % de la population active du continent, le financement constitue un enjeu crucial du développement agricole

Toutefois, le financement direct des activités rurales est considéré par les banques comme coûteux et risqué, et pour cette raison il est resté très limité.

Pour les banques, financer l’agriculture est trop risqué, pour des activités qui sont toujours dans le secteur informel avec de multiples microstructures.

Faible visibilité du fait des 4 risques majeurs :

  • Le risque de production
  • Le risque des aléas et en particulier l’accès à l’eau
  • Le risque de non diversification
  • Le risque de commercialisation.

 

Les besoins de financement

L’approvisionnement en implants, semences et traitements phytosanitaires, engrais…

L’acquisition des terres ou des animaux

Le financement du matériel

La transformation des produits

L’embouche du bétail

Le transport jusqu’au lieu de consommation, les informations sur les marchés.

 

Le micro finance agricole : un pilier pour le développement

La création d’une agence de micro-finance apparait bien comme l’un des piliers du développement agricole, aux cotés de la formation.

Il s’agit d’une démarche qui contribue puissamment aujourd’hui à l’insertion sociale et à permettre une activité agricole  qui sera génératrice de revenus particulièrement pour les femmes et les jeunes.

L’objectif en introduisant la micro finance  est de promouvoir des initiatives agricoles économiques pérennes et de favoriser la mise en place d’un tissu économique et social, facteur de développement durable.

 

Les difficultés majeures pour le financement des  activités agricoles.

Les besoins de financement sont différents selon les acteurs : Les petits planteurs vivriers qui forment  l’essentiel de la population rurale; les planteurs privés de culture d’exportation; les sociétés nationales ou multinationales de culture d’exportation (il s’agit de sociétés agro-industrielles exploitant de grandes plantations mécanisées avec des méthodes culturales intensives).

La trésorerie des exploitations :

On peut constater que la quasi totalité des exploitations agricoles n’ont pas de trésorerie

La durée des prêts

La durée des prêts est nécessairement longue puisqu’il ne peut y avoir de remboursements tant que la récolte n’a pas eu lieu. C’est une difficulté pour les microfinances qui disposent de peu de capitaux propres et ont peu  de ressources stables.

Les exploitants sont incapables de présenter des garanties

Les taux d’intérêts pratiqués par les microfinances : Pour équilibrer le risque, les banques ou les microfinances doivent demander des taux d’intérêts très élevés.

Les déplacements : La question de la distance entre l’agence bancaire et le lieu de l’exploitation est une contrainte importante quand les routes sont en très mauvais état et peuvent se révéler dangereuse dès lors qu’il y a des transports de fonds.

Les intempéries, inondations, criquets…

Les intempéries ont des conséquences parfois dramatiques sur les récoltes qui sont parfois intégralement perdues, le matériel endommagé, des bâtiments détruits, récoltes englouties…

 

 

formation banque - microfinance - douala

Formation à Douala des Présidents de Conseils d’Administration d’établissement de microfinance.

 

 

L’association « l’école de la microfinance » organise toute l’année des conférences débat sur la microfinance – outil de développement durable en Afrique.

 

Si vous êtes intéressés par l’organisation d’une conférence-débat sur la microfinance en Afrique, merci nous contacter par mail à l’adresse suivante : contact@ecole-de-la-microfinance.com

 

 

Par ailleurs, vous pouvez retrouver nos formations aux métiers de la banque et de la microfinance en suivant le lien ci-dessous :

FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE

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