GESTION DES RISQUES EN MICROFINANCE
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Formation à la gestion des risques en Microfinance
L’école de la microfinance propose une formation à la gestion des risques (en présentiel à NANTES ou par e-learning)
La banque est le métier du risque – risque de contrepartie, risque de crédit lorsqu’elle accorde un prêt, risque de contrepartie lorsqu’elle place sa trésorerie sur les marchés financiers, risque de change, risque de taux, risque de non-conformité…
Toute la question est de savoir mesurer le risque et ensuit d’essayer de réduire ce risque.
Il faut commencer par établir une cartographie des risques puis rechercher la probabilité de chaque risque et son impact maximum.
L’octroi d’un crédit nécessite une analyse du risque de non remboursement et une évaluation rigoureuse de la qualité des garanties prises.
Quand les crédits sont accordés, la banque doit procéder périodiquement à une évaluation du risque de crédit des entreprises et des particuliers pour anticiper les risques de dégradation de la situation financière de leurs clients.
Les risques de crédit
Quand un établissement de microfinance prête une somme de 100 000 francs, il prend le risque de perdre 100 000 francs du fait du non-remboursement.
Ce n’est évidemment pas la vocation d’un établissement de microfinance de perdre de l’argent aussi les microfinances ont développé une expertise pour sélectionner les clients qui paraissent accepter que tout crédit engage à honorer les échéances de remboursement.
L’impayé :
On parle d’impayé quand le client n’a pas remboursé son échéance de crédit au jour prévu par l’échéancier. Dès le lendemain de l’échéance si elle n’a pas été honorée, il y a un impayé.
Le portefeuille à risque
Le portefeuille de l’agent de crédit est divisé en deux parties : le portefeuille sain (tous les clients remboursent à l’échéance et il n’y a pas d’impayés) et le Portefeuille à risque. Dès qu’un crédit n’est pas remboursé, le montant total du crédit restant dû est classé dans le Portefeuille A Risque (PAR).
Bien évidemment quand il y a des impayés dans le portefeuille d’un agent de crédit ce dernier à mission de téléphoner au client défaillant ou à se déplacer à son domicile pour récupérer le montant de l’échéance impayée.
Selon ancienneté des impayés on parle de portefeuille à risque 30 jours (PAR30) de portefeuille à risque 90 jours (PAR90) ou encore de portefeuille à risque 180 jours (PAR90).
Le coût du risque
Quand un client d’une microfinance ne rembourse pas les échéances de son prêt, l’établissement préteur va provisionner, c’est à dire anticiper le fait que le client ne remboursera peut être jamais ou peut-être seulement une partie de son crédit.
Pour ces créances incertaines, douteuses ou litigieuses, les microfinances doivent constituer des provisions en fonction de la classe de risque desdites créances.
Classe de risque | Antériorité des impayés | Exemple de Niveau minimal de provisionnement (Tunisie) |
Classe 1 | 1 jour sans excéder 30 jours |
10% |
Classe 2 | 31 jours sans excéder 60 jours |
25% |
Classe 3 | 61 jours sans excéder 90 jours |
50% |
Classe 4 | 91 jours sans excéder 120 jours |
75% |
Classe 5 | Au-delà de 120 jours |
100% |
La maitrise du coût du risque est la marque du professionnalisme de l’établissement de microfinance.
Le coût du risque se calcule de la manière suivante :
- Les dotations aux provisions créances douteuses de l’année y compris le provisionnement des engagements hors-bilan
- La reprise des provisions de l’année antérieure (ou des années antérieures) soit pour utilisation de la provision du fait d’un passage en perte soit du fait d’un retour à meilleure fortune
- Les passages en pertes (prêts rayés)
- Les récupérations sur créances amorties
Les risques opérationnels
Les risques opérationnels sont toujours présents dans la banque : il s’agit des risques pertes du fait du non-respect des procédures, de contrôles insuffisants ou inadaptés, d’erreurs, de dysfonctionnements informatiques, de fraudes, de malveillance…ou encore de risques ayant pour origine des évènements extérieurs.
Selon le Comité de Bâle les risques opérationnels se répartissent en sept catégories :
- La fraude interne: par exemple, informations inexactes sur les positions, falsifications, vol commis par un employé et délit d’initié d’un employé opérant pour son propre compte ;
- La fraude externe : par exemple, braquage, faux en écriture et dommages dus au piratage informatique ;
- Les pratiques en matière d’emploi et de sécurité sur le lieu de travail ;
- Les pratiques commerciales, les produits, la relation clients : par exemple le blanchiment d’argent ou encore la vente de produits non autorisés ;
- Les dommages aux actifs corporels :
- Les dysfonctionnements de l’activité et des systèmes : par exemple, pannes de matériel et de logiciel informatiques, problèmes de télécommunications et pannes d’électricité ;
- Les défaillances dans l’exécution, la livraison et la gestion des processus .
La fiche de présentation de la formation « gestion des risques »
Merci de suivre le lien ci-après pour accéder à la fiche de présentation de la formation et aux dates de la prochaine session de formation à la gestion des risques en banque ou en microfinance.
gestion des risques en microfinance
Le programme du stage accorde une importance toute particulière aux cadre normatif et réglementaire de la gestion des risques.
A l’aide d’une cartographie des risques, seront présentés les risques de crédits, les risques de marché, les risques opérationnels dont le risque réglementaire, les risques découlant de la gestion, les risques liés au système informatique, les risques externes.
Les stagiaires apprendront à calculer le cout annuel du risque et à estimer le montant des provisions à constituer. Enfin, les métiers de la microfinance, requièrent aujourd’hui des compétences approfondies dans les domaines de l’analyse et de l’évaluation des risques afin de calculer une estimation du coût maximum pour chacun d’entre eux.
Le cours « formation à la gestion des risques en microfinance » est exclusivement orienté vers la pratique professionnelle, et propose de nombreux travaux dirigés pratiques et des exercices.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation :
Cliquez sur le lien vers la fiche de présentation de la formation Gestion des risques en microfinance
LA GESTION DU PORTEFEUILLE CRÉDIT D’UNE IMF
Le portefeuille de crédit d’une banque ou d’un établissement de microfinance est composé de l’ensemble des dossiers crédit de la clientèle :les comptes courants débiteurs avec ou sans autorisation, les créances commerciales, les autres crédits court terme, les crédits d’équipement, les engagements à long terme.
Ce que craignent le plus les banques et les établissements de microfinance c’est bien sur le non remboursement de leurs crédits par la clientèle.
La gestion du portefeuille crédit dans une microfinance consiste à :
- A suivre au jour le jour les positions débitrices de la clientèle
- A contacter immédiatement les clients en cas d’incidents
- A enregistrer les risques consécutifs aux incidents clients
- A envisager des réaménagements de l’échéancier des remboursements
- A effectuer une cotation risque des clients en fonction des incidents mais aussi de la situation économique globale ou des difficultés liées à un secteur professionnel.
- A déclasser en CDL – contentieux, douteux, litigieux, les créances compromises
- A mettre en place les provisions pour dépréciations des créances qui sont nécessaires.
Nous indiquons ci-dessous les thèmes développés pendant les journées de formation aux fondamentaux de la microfinance :
Le processus de mise en place des crédits – L’examen du projet présenté par le demandeur.
L’agent de crédit opère une sélection et prend la décision de refuser les projets incohérents, non rentables pour l’emprunteur ou inadaptés.
La constitution de la demande de crédit ne se fait que pour un projet viable et générateur de revenus pérennes
Le lien ci-après donne accès à la présentation de la formation aux fondamentaux de la microfinance :
Les fondamentaux de la microfinance
L’analyse du risque
L’élément déterminant pour une saine gestion du portefeuille consiste à accorder des prêts aux personnes ou aux entités qui présentent les capacités de remboursement nécessaires, et les refuser aux autres.
L’étude attentive du risque de crédit par l’IMF est fondamentale. Compte tenu des caractéristiques spécifiques du public, l’analyse du risque est constituée essentiellement par une évaluation informelle des emprunteurs.
L’agent de crédit doit concevoir avec l’emprunteur un budget familial. Il est essentiel que le « reste à vivre » permette d’intégrer chaque semaine la charge de remboursement du microcrédit.
La décision d’octroi du prêt est prise par le Comité des Crédits.
Le suivi du portefeuille crédit
La gestion de portefeuille consiste essentiellement dans le suivi des clients sains et en retard après décaissement du prêt.
Pour se donner des chances de recouvrement, la détection des retards dans le remboursement doit être immédiate.
Les créances défectueuses (CDL contentieux, douteux et litigieux) font l’objet de déclassements. L’IMF doit savoir calculer les indicateurs de portefeuille à risque (PAR 30 et PAR 90).
L’IMF calcule périodiquement son « coût du risque. »
La problématique du remboursement des crédits et le recouvrement
Une fois le retard détecté, l’IMF met en œuvre un programme de recouvrement.
La rapidité de la réaction par l’IMF est de loin l’élément le plus déterminant pour le recouvrement d’un prêt.
Les sanctions en cas de retard prévues sur les contrats de prêts doivent être appliquées de façon systématique.
L’IMF ayant une vocation sociale, l’agent de recouvrement n’hésitera pas à se montrer imaginatif dans les solutions pour trouver des solutions conciliantes envers les emprunteurs qui ne peuvent pas rembourser de bonne foi.
Les procédures de recouvrement par voie judiciaire ne sont généralement pas adaptées pour obtenir le remboursement par les emprunteurs.
La performance de l’IMF sociale et financière de l’IMF
Conférence : Le microcrédit un outil pour le développement local
La mission sociale d’une IMF consiste à proposer des services financiers à la portée de personnes pauvres.
Pour autant une IMF à un métier financier lequel exige la plus grande rigueur de gestion.
Pour concilier au mieux ces deux missions, l’IMF doit dispose de critères rigoureux de sélection des projets qu’elle est disposée à financer permettant ainsi la création de micros entreprises et la création d’emploi.
L’intérêt bien compris d’une IMF est de mettre en place sur son segment de clientèle des procédures de sélection de prêts très rigoureuses afin d’avoir une forte probabilité que les prêts soient remboursés dans les conditions convenus.