Les garanties en microfinance

Les banques et les établissements de microfinance exigent pour consentir des crédits de disposer de garanties suffisantes de remboursement.
Le besoin de garantie pour les établissements de microfinance
Les établissements de microfinance en prêtant de l’argent prennent le risque de n’être pas remboursés. Pour éviter ce risque elles recherchent une garantie qui les couvriront en cas d’impayés.
La garantie peut venir de l’emprunteur ou d’une personne qui accepte de garantir le prêt et donc de rembourser à la place de l’emprunteur la totalité ou une partie du prêt.
Afin de couvrir les risques de non remboursement, les établissements de microfinance recherchent des garanties de leurs prêts :
Il peut s’agir soit de la remise d’un objet en gage, d’une caution solidaire d’un organisme spécialisé, ou d’une personne proche du client qui se porte garante du remboursement dudit prêt, soit encore d’une garantie accordée par un organisme spécialisé.
Les garanties sont prises pour une durée correspondant à la durée du prêt .
De garanties réelles : qui reposent sur un bien déterminé sur lequel pourra se faire payer le banquier en cas de défaillance du débiteur. Cela peut être un gage, un nantissement sur bien mobilier .
Des garanties personnelles : qui reposent sur le patrimoine personnel de celui qui a accepté de cautionner la dette du débiteur dans le cas de défaillance de celui-ci.
Le partage du risque de crédit pour le financement des petites entreprises
Des garanties peuvent être accordées par des organismes ce qui facilite l’accès au financement de petites entreprises dans les pays en développement
Par exemple, le Fonds africain de garantie pour les petites et moyennes entreprises accompagne les institutions financières qui souhaitent accroitre leurs engagements en faveur de petites et moyennes entreprises (PME) pour permettre à celles-ci de jouer un rôle moteur dans la croissance des économies africaines.
Où encore, ARIZ (Accompagnement du risque de financement de l’investissement privé en zone d’intervention) est une garantie en perte finale proposée par l’AFD aux institutions financières pour couvrir 50 % à 75 % d’un prêt individuel ou un portefeuille de prêts aux PME et aux institutions de microfinance (IMF).
Pour le financement des entreprises exportatrices, on notera les mécanismes de garantie à moyen et long terme d’Afreximbank qui offrent un soutien au crédit à l’exportation aux entités africaines exportant des biens et des services en Afrique et hors d’Afrique
Les garanties réelles : Les gages en microfinance
Le GAGE c’est la remise en garantie d’un bien meuble corporel. Cette opération peut être réalisée avec ou sans dépossession, dans ce dernier cas c’est l’inscription sur un fichier national qui assure la publicité de la garantie et la rend opposable aux tiers.
Les garanties qui sont consenties aux établissements de microfinance sont souvent des gages ou divers formes de garanties matérielles
Si le gage est conclu avec dépossession, la dépossession permet, en elle-même, l’opposabilité aux tiers.
Certains établissements de microfinance octroient un crédit au vu du dépôt d’un objet, d’or ou d’un bijou. La question la plus délicate consiste à évaluer le bien remis en garantie.
La garantie du titre est parfois attestée par un poinçon officiel . Cette marque distinctive est un gage de qualité pour l’éventuel acquéreur et permet de limiter les risques de contrefaçon.
Titres fonciers : Les banques et institutions de micro-crédit font face à de sérieux problèmes pour réaliser les garanties, en particulier dans le secteur rural où la terre n’est pas titularisée et les procédures judiciaires sont lentes et pénibles.
Le nantissement de créance, pour être opposable, doit être notifié au débiteur de la créance grevée.
Le gage peut-être avec dépossession (la mise en gage d’un objet important pour le demandeur et facile à vendre pour la banque) ou sans dépossession (le nantissement).
le nantissement est la remise en garantie d’un bien meuble incorporel.
la remise en garantie DES MATÉRIELS ET OUTILLAGES, bien que classés dans la catégorie des meubles corporels, sont traités dans le cadre des nantissements
Les garanties personnelles en microfinance
Le cautionnement est un contrat par lequel un tiers, appelé caution, s’engage envers le créancier à exécuter l’obligation du débiteur principal si celui-ci n’y satisfait pas lui-même.
Les garanties personnelles
Les établissements de microfinance peuvent demander des garanties personnelles. Il s’agit d’un engagement donné par un tiers qui garantit que l’emprunteur paiera bien ses échéances en se portant caution. En cas d’échéance impayée, la banque peut se retourner automatiquement sur la caution.
Les garanties financières
Chez une majorité d’IMF a été instituée l’obligation de constituer une épargne préalablement à l’octroi du prêt ce qui permet de vérifier la capacité de l’emprunteur à déposer régulièrement une somme.
- Compte tenu de la faiblesse des sommes, le micro-crédit peut être accordé sans exiger de garantie. L’établissement peut se contenter de l’exigence de constitution d’une épargne obligatoire (produit 1 = 3 par exemple).
Les IMF peuvent aussi demander des garanties complémentaires comme par exemple obliger les emprunteurs à souscrire une garantie décès pour protéger l’IMF des risques d’insolvabilité liés au décès du débiteur ;
Dans certains cas l’IMF créé un fonds de secours mutuel qui lui permet d’être remboursé dans des cas d’urgence empêchant le remboursement par les emprunteurs.
La lettre d’intention
La lettre d’intention, encore appelée lettre de confort ou de patronage ou de recommandation, est un document par lequel un tiers exprime à un créancier en des termes variables et volontairement imprécis, son intention de soutenir son débiteur afin de lui permettre de remplir son engagement.
Complément : Du coté des établissements de microfinance qui constituent des groupes d’emprunteurs solidaires.
Certaines IMF ne peuvent pas demander de garanties réelles ou personnelles
Certaines IMF pour consentir un micro crédit ne peuvent pas demander de garanties classiques. Pour leurs publics ces garanties sont difficiles à obtenir ou très aléatoires les emprunteurs étant dans l’impossibilité de donner une garantie matérielle dont la valeur permettrait de couvrir le prêt en cas de problème de remboursement.
Et quand certaines institutions de micro finance prennent des garanties matérielles en dépôt (exemple dépôt d’un objet ou d’un bijou) ce n’est généralement pas déterminant quant à la décision d’octroi du crédit car la valeur des garanties fournies par les clients est virtuellement nulle et n’a qu’une valeur symbolique.
Pourtant le secteur de la Microfinance est tout aussi inquiet du bon remboursement des prêts. Il remplace l’appel aux garanties matérielles par une contrainte très forte pour ses emprunteurs : la solidarité.
Le micro crédit recours à la solidarité
La garantie traditionnelle du micro crédit c’est le groupe solidaire. Il s’agit d’une garantie très efficace du fait de la pression qui peut s’exercer à l’intérieur du groupe puisque la solidarité impose l’obligation de rembourser à la place d’un membre défaillant. Le recours à la solidarité peut se révéler une contrainte très délicate pour l’emprunteur appelé à rembourser le prêt obtenu par un autre emprunteur.
La constitution des groupes solidaires
Les emprunteurs sont invités à rejoindre un groupe solidaire. Ces groupes comprennent de 3 à 20 personnes selon les volontés de l’IMF. La constitution d’un groupe est le moment le plus délicat de la demande de prêt puisque les emprunteurs deviennent cosignataires du prêt et prennent le risque de devoir rembourser la part d’un membre défaillant.
Dans certains cas les personnes se connaissent, se sont présentées ensemble et il n’y a pas de problème pour accepter le groupe solidaire.
les membres pressentis du groupe vont s’évaluer les uns les autres en excluant d’eux-mêmes les emprunteurs qui leur paraissent risqués.
Quand le groupe solidaire est formé, l’agent de crédit demande aux membres de se trouver un nom de groupe, ce qui sera un peu le symbole de leur unité. Les emprunteurs retiennent alors des termes de combat comme « les battantes » mais encore des termes en rapport avec le projet.
Le groupe solidaire présente de nombreux avantages en ce sens qu’il lie les emprunteurs, lesquels peuvent avoir des projets concordants, pré figurant une éventuelle future mise en société.
Les garanties financières en microfinance
Les substituts aux garanties : bien que la technique du prêt collectif à responsabilité conjointe assure des taux de remboursement très honorables, le crédit sans apport de garanties reste une activité risquée. Ainsi, l’IMF oblige au préalable une épargne proportionnelle à l’emprunt ;
Chez une majorité d’IMF a été instituée l’obligation de constituer une épargne préalablement à l’octroi du prêt ce qui permet de vérifier la capacité de l’emprunteur à déposer régulièrement une somme.
Les Institutions de Microfinance peuvent aussi demander des garanties complémentaires comme par exemple obliger les emprunteurs à souscrire une garantie décès pour protéger l’IMF des risques d’insolvabilité liés au décès du débiteur ;
Dans certains cas l’IMF créé un fonds de secours mutuel qui lui permet d’être remboursé dans des cas d’urgence empêchant le remboursement par les emprunteurs.
Les limites et les risques du crédit solidaire
L’IMF n’accepte pas en général un groupe solidaire constitué de personnes trop proches (par exemple d’une même famille) car si l’un des membres du groupe doit affronter une difficulté de la vie (maladie, séparation…) les autres membres solidaires seront également affectés et incapables de rembourser les prêts.
Surtout en cas de défaillance d’un ou de plusieurs membres du groupe solidaire, le remboursement du prêt repose sur le reste du groupe. Le risque est fort alors que ce soit l’ensemble du groupe qui cesse de rembourser.
L’Ecole de la Microfinance est certifiée QUALIOPI depuis 2021
Quand doit-on réaliser une étude de marché en banque ou dans les établissements de microfinance ?
Les défis pour les banques ou les établissements de microfinance sont bien connus : comment fidéliser la clientèle ? comment équiper la clientèle des produits proposés par les établissements de microfinance ? comment conquérir de nouveaux clients ?
L’innovation, la création d’une marque attractive, la gestion de la relation client, des produits intéressants ou encore la distribution multicanal participent à l’adaptation des établissements de microfinance aux exigences accrues de la clientèle et au développement commercial.
Il est indispensable d’effectuer une étude de marché pour bien connaitre la clientèle des banques et des établissements de microfinance et pour pouvoir bien répondre à leurs besoins ce qui doit être la préoccupation prioritaire des directions.
Lien vers la formation « le marketing en microfinance »
1 Le contexte d’une étude de marché en banque et dans les établissements de microfinance
On lance une étude de marché quand on a besoin d’avoir des informations sur le marché.
L’élément déclencheur de l’étude de marché peut-être la décision de création d’une agence, le moment du lancement d’un produit, une perte massive de clientèle, lors de l’arrivée d’un concurrent, la définition d’une stratégie…
L’objectif principal de l’étude de marché demeure l’écoute des clients afin de permettre à la banque ou à l’institution de microfinance d’ajuster son offre et son positionnement marketing.
L’étude de marché permet de mesurer la distance entre les messages que la banque ou la microfinance veut faire passer et les messages qui sont effectivement ressentis par la clientèle.
Les institutions de microfinance vont coller aux besoins de leur clientèle actuelle et future pour être l’établissement choisi.
Dans la banque ou dans la microfinance, les produits se ressemblent beaucoup et il est toujours difficile de se démarquer. Pourtant, une étude de marché permet de renforcer la différenciation de son offre vis-à-vis des concurrents.
2 Les principales informations à recueillir via une étude de marché
Une fois qu’une banque ou un établissement de microfinance a identifié son marché cible, elle doit bien connaitre les besoins des populations pour s’assurer qu’elle apportera les produits véritablement souhaités par les consommateurs.
Les institutions de microfinance ont besoin de réaliser des études de marché pour leur permettre de connaître les besoins, les opportunités, les contraintes et les aspirations de leurs clients potentiels.
Quelles sont les caractéristiques de la clientèle actuelle et potentielle ? (zone géographique, habitude de consommation, revenus, âge de la population…) ;
Quels sont les besoins de la population et leur motivation pour venir à la banque ou dans l’établissement de microfinance ?
Quelles sont les préférences des clients? Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ?
Les banques et les établissements de microfinance recherchent en particulier à connaitre :
- La taille du marché
- Quelle part notre part du marché aujourd’hui ?
- Les évolutions du marché
- Les prévisions de croissance du marché
- Les profils des consommateurs
- L’existence d’un segment de clientèle unique ou de plusieurs segments bien distincts.
- Quelle est l’image des concurrents ?
- Que pensent les clients et prospects de l’offre proposée par les concurrents ?
- Quels sont les avantages concurrentiels des concurrents
- L’existence d’attitudes individuelles ou collectives spécifiques influençant la consommation.
3 En pratique, comment réaliser une étude de marché
Il est souhaitable de combiner plusieurs méthodes d’étude de marché pour s’assurer que les résultats sont fiables et constants.
On peut procéder à des interviews auprès de nos clients actuels mais aussi auprès d’un public d’anciens clients qui nous ont quittés. Les raisons de leur départs sont des sources d’informations sur nos faiblesses (accueil insuffisant, arrogance du personnel, queues interminables pour un retrait, non réponse aux réclamations, tarifs jugés excessifs…).
Bien sur un échantillon de non clients ou de clients d’établissements concurrents apportera de nombreuses informations sur les avantages réels ou supposés des autres établissements. (Distributeurs de billets, appartenance à une communauté, impact de la publicité du concurrent, adhésion à une marque…)
4 Quels sont les coûts de l’une étude de marché
Quel budget voulez-vous accorder pour effectuer l’étude de marché ?
Il est toujours possible de faire une étude de marché à moindre coût. On embauche une équipe d’étudiants disposée à quelques carrefours stratégiques avec un questionnaire.
Le recours à des cabinets spécialisés nécessite un investissement financier important. Compte tenu de sa complexité et de son coût, ce type d’étude n’est réalisé que très ponctuellement.
Pourtant, même si cela s’avère plus coûteux, le recours à un prestataire externe peut faire gagner du temps, et proposer une étude plus complète intégrant par exemple des données chiffrées, une analyse concurrentielle, une évaluation des profils de consommateurs.
Un cabinet professionnel peut proposer une cartographie du marché, connaître les besoins du marché, cibler une clientèle susceptible de correspondre au projet de la banque ou de l’établissement de microfinance…
Pour décider du budget que ‘on voudra consacrer à une étude de marché, il faut donc décider en fonction de la finalité de l’étude de marché.
5 Le planning de l’étude de marché
L’étude de marché est constituée de plusieurs étapes :
L’étude qualitative pour comprendre leurs habitudes d’achats ou encore les comportements de la clientèle par rapport à l’offre que l’on veut proposer.
L’étude qualitative qui permet de mesurer et quantifier les grandes tendances du marché.
La phase d’analyse des données, de décryptage, de recherche en interne et aussi à l’extérieur de confirmations des données.
L’étude du marché peut ne pas se faire en une seule fois. Les besoins d’une étude du marché pour une institution peuvent aussi évoluer avec le temps.
La banque ou l’institution de microfinance doit s’informer des nouveaux besoins (par exemple le paiement via le mobile) qui apparaissent et y apporter des réponses qui conviennent à la clientèle.
Lien vers la formation « le marketing en banque ou en microfinance »
L’INCLUSION FINANCIERE
Y a-t-il des règles spécifiques pour permettre l’entreprenariat des femmes ?
Qui sont les établissements de microfinance ou les SFD systèmes financiers décentralisés
Les institutions de microfinance ciblent la clientèle spécifique des personnes n’ayant pas accès aux banques. Ainsi la microfinance permet de donner a tous l’accès aux activités bancaires et donne ainsi accès à l’autonomie financière.
Les établissements de microfinance proposent à leur clientèle la collecte de l’épargne, des prêts ainsi que des moyens de paiement.
La raison majeure pour laquelle une majorité de personnes n’a pas accès aux services des banques et en particulier au crédit bancaire tient à l’absence de garantie de cette clientèle laquelle exerce souvent son activité dans le domaine informel de l’économie ne tient pas de comptabilité ni ne paye aucune taxe.
Les femmes bénéficiaires de micro crédit sont souvent engagées dans une activité professionnelle dans le secteur informel.
Ces activités dans le secteur informel, qui ne demandent pas de qualification spécifique sont naturellement très précaires.
Le microcrédit s’est traduit par une reconnaissance élargie de la capacité des femmes à s’adonner à une occupation génératrice de revenus (assemblée générale du Conseil de l’Europe)
Les activités des femmes dans le secteur informel sont toujours très fragiles aussi en demandant un micro crédit, les femmes entrepreneurs recherchent à renforcer leurs moyens, à se diversifier, afin de ne plus être à la merci du plus petit aléa.
La microfinance a inventé les prêts solidaires pour garantir les prêts.
Nombre de microfinances ont commencé leurs activités en proposant des prêts solidaires c’est-à-dire des prêts consentis à un groupe de personnes (généralement 3 ou 4 personnes) qui répondent solidairement du bon remboursement du prêt collectif.
Cette forme de crédit solidaire, très contraignante pour la clientèle qui risque de devoir rembourser la part du prêt des autres membres du groupe, a été performante essentiellement auprès d’un public de femmes travaillant ensemble – par exemple les femmes du marché.
Les femmes se groupent assez facilement pour constituer une tontine ou réaliser des activités économiques en commun. Cela rend plus aisé la constitution de groupes solidaires, seule garantie du micro crédit. Ainsi la femme qui appartient à un groupe s’autonomise et devient moins vulnérable.
En effet dans un tel système, les bénéficiaires doivent très bien se connaitre pour pouvoir s’engager à rembourser la part de membres du groupe devenu défaillant
Les activités précaires se composent d’emplois de services peu qualifiés, souvent féminins. Ces métiers sont marqués par des revenus très faibles et souvent des conditions de travail pénibles.
Dans le système des prêts solidaires, les montants des prêts sont bien sur limités et peuvent par exemple permettre de constituer un stock plus important, d’investir un peu dans la sécurité mais surtout d’obtenir un tout petit peu d’autonomie.
L’action du micro crédit concerne encore dans certains établissements de microfinance jusqu’à 50 % des femmes réunies en groupes solidaires pour l’accession à des auto emplois rémunérateurs assurant leur vie matérielle et leur rôle social.
Les prêts individuels
Les prêts individuels répondent mieux aux besoins des très petites entreprises car il n’y a pas cette exigence de solidarité qu’on trouvait dans les prêts collectifs. Les montants sont généralement plus élevés et permettent véritablement l’inclusion financière par la création ou le développement de très petites entreprises.
Parmi la clientèle de prêts individuels, on trouve là encore une majorité de femmes qui veulent développer leur commerce ou leur très petite entreprise – petit restaurant, pressing… L’essentiel de l’aide envers une femme entrepreneur s’appuie sur la connaissance de son projet économique qui sera générateur de revenus.
Par contre la relation avec l’établissement de microfinance n’est plus la même et il est demandé beaucoup d’informations avant l’octroi du prêt qui peuvent être délicates à fournir et en particulier il est indispensable de préparer un petit business plan ; lequel permettra au micro financier de décider s’il accepte de faire le prêt ou non.
C’est à partir du business plan et de toutes les informations recueillies qu’il devient possible d’évaluer les besoins de financement bancaire.
Il faut ensuite apprendre à répondre aux questions précises des financeurs : qui seront vos clients ? Comment vous approvisionnez vous ? Quel sera votre lieu d’exercice ?
Une nécessaire formation pour devenir entrepreneur
Toutefois, pour obtenir un micro crédit il faut avoir un projet qui puisse être générateur de revenus.
Il faut au préalable s’assurer que le projet a de bonnes chances de réussite avant d’octroyer un prêt. Toutes les femmes pauvres n’ont pas nécessairement le potentiel pour devenir auto-entrepreneur. Une sélection de projets viables est donc nécessaire. Il est réalisé par l’agence de micro crédit.
La formation « entreprenariat féminin » vise à 3 objectifs :
- Identifier les besoins en financement des créatrices de la Très Petite Entreprise (TPE) même quand les apports en fonds propres sont très réduits et vérifier la viabilité du rythme de remboursement des emprunts.
- S’assurer de la viabilité du projet et de l’existence d’un marché suffisant pour la vente des produits proposés.
- Apporter les compétences nécessaires en comptabilité et en gestion pour maitriser l’activité dans la phase de lancement.
L’expérience montre que si les femmes sont si majoritaires pour demander un microcrédit c’est parce-que contrairement aux hommes, il leur est très difficilement possible de trouver un emploi salarié.
En effet les hommes trouvent à s’embaucher dans de nombreuses activités (En prenant l’exemple de Antsirananana à Madagascar : pêche, les crevettes, le port, la réparation navale, les salines, l’armée…).
Quand il existe, le microcrédit pour démarrer ou conforter une petite activité génératrice de revenus s’avère un soutien réel qui peut permettre une émancipation économique.
Pour les femmes les emplois salariés sont extrêmement rares et sélectifs. Pour des femmes peu instruites, souvent bloquées chez elles par la présence de plusieurs enfants, une activité à domicile avec un moyen de production acheté grâce à un micro crédit apparait comme la solution.
Le financement des activités des femmes démunies permet un essor économique et social.
Le financement d’une activité génératrice de revenus a un impact direct sur la vie quotidienne des bénéficiaires. Ainsi la mise en place d’un prêt pour une activité génératrice de revenus a souvent un lien avec l’intégration sociale des femmes et avec l’autonomisation des femmes.
C’est pourquoi, parmi les outils de développement, la micro finance nous apparait comme un outil majeur d’émancipation et de promotion de la femme pauvre.
La microfinance est un outil adapté pour lutter contre la pauvreté, elle stimule l’entreprenariat et le tissu économique
Des actions spécifiques en faveur des femmes
Le rapport du secrétariat général de l’ONU « Rôle du micro crédit et de la Micro-Finance dans l’élimination de la pauvreté », du 9/7/2007, note que les préjugés et obstacles culturels tendent à confiner les femmes dans certains types d’activités économiques à faible valeur productivité dans le secteur informel.
Des actions spécifiques en faveur des femmes doivent être mises en place par les ÉTABLISSEMENTS DE MICROFINANCE
Ces actions consistent à accompagner la création des autos emplois générateurs de revenus en leur donnant plus confiance en elles-mêmes pour surmonter les inégalités culturelles
La formation des bénéficiaires
L’objectif en introduisant le micro crédit dans les groupes de femmes est de promouvoir des initiatives économiques pérennes et de favoriser la mise en place d’un tissu économique et social, facteur de développement durable.
Toutefois on ne devient pas auto-entrepreneur simplement en recevant le montant d’un prêt d’argent. L’institution de microfinance doit prévoir une formation adaptée.
Les femmes très pauvres ont en effet besoin, au moins lors d’un premier prêt, d’acquérir une qualification, parfois technique mais plus généralement de gestion, afin de leur permettre d’une part de gérer et rembourser leurs prêts et d’autre part de développer au mieux leur activité.
Des formations sont organisées, souvent assurées par l’établissement de microfinance lui-même, dans le but de permettre à l’emprunteur de donner les meilleures chances de succès aux projets initiés dans le cadre du micro-crédit. Ces formations ont aussi pour objet, en expliquant le fonctionnement du cycle de crédit, son remboursement et les rudiments de tenue d’une comptabilité de dépenses recettes, d’améliorer la probabilité de remboursement de l’établissement de microfinance.
Des formations de formateurs en éducation financière sont nécessaires pour les formateurs des ÉTABLISSEMENTS DE MICROFINANCE afin de les sensibiliser aux difficultés propres à ces groupes vulnérables, parfois analphabètes, et leur permettre de réussir leurs formations.
Lien vers un article publié par MEDIAPART
Lire un point de vue totalement différent sur l’utilité de la microfinance pour les femmes.
par Lucile Daumas :
https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/171017/pourquoi-la-microfinance-s-interesse-t-elle-autant-aux-femmes
L’audit interne dans les établissements de microfinance
IMPORTANT : En raison de la pandémie de coronavirus, et aussi des problèmes de logistique, les formations en présentiel qui avaient été programmées à DOUALA n’ont pu avoir lieu.
Nous essayons de reprogrammer cette action en province sans pouvoir préciser de dates actuellement.
En attendant un certain nombre de formations peuvent être suivies en e-learning auprès de l’école de la microfinance. Merci de suivre le lien ci-après :
Accès aux catalogues des formations proposées par l’école de la microfinance
Attention, à partir des liens indiqués ci-dessous, il faut cliquer sur DOWNLOAD pour obtenir les catalogues demandés.
catalogue des formations aux métiers de la microfinance
catalogue des formations aux métiers de la banque
catalogue des formations aux métiers de la comptabilité
Les formations proposées par l’école de la microfinance
La formation à la microfinance concerne en particulier les Directeurs d’agence en poste ou en cours de prise de poste.
Une attention particulière est portée à la maitrise des procédures de contrôle interne.
Une formation au marketing en microfinance est également proposée, la situation locale d’extrême concurrence entre les EMF imposant de savoir se distinguer, d’être l’EMF qui sera choisie par les clients.
Certaines formations sont proposées, en liaison avec nos partenaires dans leurs centres de formation professionnelle.
Accès direct aux programmes des formations en banque et en microfinance
http://www.ecole-de-la-microfinance.com/
Ci-dessous le programme complet du mois de la microfinance à Douala :
- Les fondamentaux de la microfinance,
- la mise en place du crédit,
- la gestion du portefeuille,
- le recouvrement,
- le coût du risque.
- analyse financière de l’IMF
- Contrôle de gestion
Pour tous renseignements, merci de contacter l’école de la microfinance :
ecole.de.la.microfinance@gmail.com
La connaissance pratique de la micro finance, condition de réussite du projet, est souvent méconnue.
La microfinance est un métier qui doit s’apprendre. Les institutions de microfinance ont besoin de professionnels qualifiés, d’administrateurs et de dirigeants compétents, disposant des compétences clés pour faire fonctionner une IMF.
Pourtant dans la pratique, il existe de multiples obstacles à la formation aux métiers de la micro-finance dont les principaux sont les coûts de la formation , où le sentiment que la formation ne sera pas utile.
C’est ainsi que de nombreuses microfinances sont rapidement débordées avec un portefeuille à risque volumineux, avec des problèmes de trésorerie ou encore une incapacité à attirer l’épargne où à se financer.
Les formations adaptées :
Il est fondamental pour les salariés, les dirigeants et les administrateurs des institutions de microfinance de suivre une formation pour acquérir les connaissances pour l’établissement d’une agence pour l’instruction du dossier d’agrément, pour la gestion et le traitement comptable des opérations.
Aux fonctions stratégiques (les produits qui seront proposés à la clientèle, le choix d’implantation, la cible de clientèle…) s’associent nécessairement des tâches importantes et diversifiés de gestion administrative, (suivi des mises en place, suivi des prêts, suivi des retards…). Il faut maitriser l’étude du risque en secteur informel, l’audit et le contrôle, la comptabilité de l’IMF, les placements et refinancements et bien d’autres thèmes techniques.
L’école de la microfinance à Nantes a une offre complète de formations répondant aux besoins des professionnels
Retrouvez nos formations aux métiers de la microfinance en suivant le lien ci-dessous :
FORMATION LES FONDAMENTAUX DE LA MICROFINANCE
L’école de la microfinance qui a été fondée par des professionnels de la finance et de la microfinance entend répondre aux besoins de formation du personnel et des administrateurs des institutions de microfinance.
Les aspects pratiques apparaissent souvent comme un domaine de spécialistes interdit aux profanes, ou encore comme la chasse gardée de grandes organisations en lien avec des gouvernements.
Cet article a pour objet de montrer que se former à la gestion d’une structure de micro finance est nécessaire pour acquérir les compétences clés.
Mais avant de s’intéresser aux techniques, il faut rappeler qu’une institution de microfinance est un instrument de développement économique.
La première finalité c’est d’accorder des crédits à des auto-entrepreneurs.
La fonction principale d’un établissement de microfinance consiste à proposer des services financiers tels que collecter l’épargne, recevoir des dépôts d’argent, accorder des prêts, et pour certains établissements à gérer les moyens de paiement.
Les clients, majoritairement des auto-entrepreneurs, sont d’abord des personnes qui n’ont pas accès aux banques, qui cherchent à améliorer leurs revenus en développant leurs entreprises.
Le but des Institutions de micro-finance est d’accompagner et de soutenir ces auto-entrepreneurs afin de leur permettre de créer, à l’aide d’un petit crédit, une activité qui sera génératrice de revenus.
Le premier métier des Institutions de micro-finance (IMF) c’est bien de distribuer le micro crédit dans des zones où les banques ne sont pas accessibles pour le public des auto-entrepreneurs.
Les techniques financières :
Pour autant, une SA de microfinance ou une mutuelle d’épargne crédit voulant mettre en place une agence de microfinance a besoin d’un bon DG et de salariés qualifiés et compétents capables de gérer les programmes de façon professionnelle.
Consentir un prêt à une personne est certainement aisé mais il est beaucoup plus complexe de lui donner le moyen d’exercer une activité génératrice de revenus. Et si l’institution veut être remboursée il faut absolument que son client gagne sa vie.
L’agence de micro finance n’ayant pas de ressources infinies il faut aussi que l’emprunteur rembourse son prêt selon un calendrier fixé à l’avance afin de pouvoir à nouveau prêter cet argent à d’autres emprunteurs.
L’étude du risque
Un établissement de microfinance doit savoir étudier le risque.
On ne peut pas prêter de l’argent à tous ceux qui en font la demande : il faut sélectionner les personnes qui ont la volonté et la possibilité de rembourser. Et une fois le crédit en place, il faut suivre les clients.
Le risque c’est le cœur du métier de la microfinance !
Il faut savoir analyser le risque, il faut savoir calculer le coût du risque.
La Gestion des RISQUES : Tout le personnel de la microfinance doit avoir de solides connaissances en RISQUES. La microfinance doit priorisé le volet RISQUES dans le processus de développement et de l’exploitation.
Le crédit que les IMF distribuent est parfois accompagné de conseils et d’une formation en faveur des emprunteurs.
Les IMF vont former les bénéficiaires des prêts, en particulier avant l’octroi du tout premier prêt.
Compte tenu des difficultés pour de nombreux emprunteurs n’ ayant été que très peu scolarisés, les IMF ont des programmes spécifiques pour effectuer la formation à la gestion de la micro-entreprise.
Ils expliquent aussi les mécanismes du remboursement du prêt et les cycles de crédit.
Pour l’IMF les actions de formation ont l’objectif de mobiliser et de développer les ressources des emprunteurs afin de leur donner le moyen d’utiliser l’argent à bon escient pour la création d’une activité qui sera génératrice de revenus.
L’école de la microfinance anime, des sessions de sensibilisation, de vulgarisation et de formation relatives au fonctionnement et à la réglementation spécifique des IMF.
Pour tous renseignements :
Contact et inscription
ecole.de.la.microfinance@gmail.com
Notre site : http://www.ecole-de-la-microfinance.com/lecole/
Notre mail : ecole.de.la.microfinance@gmail.com