Formation et accompagnement en entreprenariat féminin

Le financement de l’entreprenariat féminin est un facteur clé de l’accélération de l’inclusion financière.
Une entreprise a besoin d’être compétitive pour se développer.
Les femmes entrepreneurs ont donc des défis à relever, elles établissent une stratégie pour leur entreprise avec un business plan cohérent, une recherche de financements et leurs compétences commerciales.
Les produits sont-ils bons et répondent-ils aux besoins du marché ?
Le soutien de l’entrepreneuriat féminin par les banques, les établissements de microfinance et les organismes de garantie résulte du constat que les contraintes financières constituent le principal obstacle au développement de la micro entreprise féminine en Afrique et que la femme africaine se retrouverait systématiquement exclue du système financier bancaire.
Les préjugés ont en effet tendance à confiner les femmes dans des activités à faible productivité et il convient de leur faire prendre conscience de l’existence de leurs atouts comme par exemple la capacité à se regrouper pour constituer une tontine, car le simple fait de se regrouper pour une action rend autonome et donc moins vulnérable.
Pour commencer l’entreprise il faut avoir dressé un état des lieux
Comment se présente l’environnement, quel est le marché que je vise ?
Est-ce-que je connais bien le marché, les concurrents déjà en place, leurs produits, leurs méthodes de commercialisation ? Il est impératif pour la femme entrepreneur de faire une étude de marché pour bien arrêter ma stratégie et disposer des meilleurs atouts pour le développement de mon entreprise.
Quels sont mes atouts pour proposer des biens ou des services sur ce marché ?
Est-ce que j’apporte une innovation ?
Quelles sont les difficultés que je vais rencontrer de mon propre fait (financement, qualité du produit, absence de notoriété…)
Comment je contacterai mes clients et identifierai leurs besoins ? (en ligne, en magasin, sur le marché ?)
Y a-t-il des opportunités aujourd’hui sur le marché ?
Et y aurait-il des difficultés probables qui peuvent m’interdire de réaliser mon activité ou freiner celle-ci ?
Le financement de l’entreprise
La femme entrepreneur doit estimer le montant des financements sont elle a besoin :
Elle devra apporter une partie sur ses fonds personnels et elle va solliciter les établissements de crédit et les organismes de garantie pour obtenir le complément.
Pour convaincre les prêteurs, il lui faut un dossier solide et argumenté : le business plan.
Il lui faut établir un bilan prévisionnel, un compte de résultat prévisionnel et un plan global de trésorerie prévisionnel. Tous ces documents vont permettre de vérifier que la femme entrepreneur va dégager une marge positive sur son activité laquelle lui permettra de rembourser les prêteurs et de développer son entreprise.
Il faudra aussi anticiper les évolutions nécessaires du fonds de roulement.
Objectif de la formation
La formation directe des femmes entrepreneurs consiste en un accompagnement direct sur 5 jours avec un expert.
Pour ce qui concerne la formation de formateurs en entreprenariat féminin, que propose l’école de la microfinance il s’agit de former des accompagnateurs qui seront chargés d’appuyer le développement de l’entreprenariat féminin.
La formation des animateurs / animatrices a pour objet d’apporter le savoir-faire pédagogique et les connaissances techniques pour accompagner et former des femmes entrepreneurs ou en cours de création de petites ou des micro-entreprises (TPME).
Contenu de la formation
La formation permet aux animateurs / animatrices d’acquérir des compétences clés pour animer un groupe de créateurs d’entreprises ou de micro-entreprises en aidant à vérifier la viabilité des projets et en apportant des outils pour accompagner les femmes chefs d’entreprises.
La formation commence par 2 journées de formation de formateurs. Dans cette partie, on se consacre à préparer concrètement les actions de formation qu’animeront les formateurs / formatrices
Les 3 journées suivantes il s’agit d’une formation technique pour bien comprendre le fonctionnement d’une entreprise ou d ‘une micro-entreprise
Par exemple l’acquisition des techniques de gestion comme la gestion de la production, les stocks, le cycle économique, l’élaboration de documents comptables prévisionnels et de suivi de l’activité.
Travail sur le business plan :
Compte tenu du fait que les créateurs d’entreprises maitrisent généralement bien leurs produits et leurs approvisionnements, les stagiaires sont formés particulièrement sur l’examen des points faibles des projets des entrepreneurs : la commercialisation des produits et le suivi de la trésorerie de l’entreprise.
Pour finir les stagiaires apprennent à présenter les demandes de prêts auprès des établissements de garantie, des banques ou des microfinances.
Création de mallettes pédagogiques pour les animateurs / animatrices :
La formation est une formation de formateurs. Dans ce cadre les participants à la formation apprendront à créer un ensemble de supports qu’ils utiliseront pour animer leurs propres formations.
- Un livret pédagogique global,
- Des documents d’illustration de cas pour les budgets, les prévisions de trésorerie, le calcul des marges.
- Une présentation de l’épargne, des dettes, des services financiers que proposent les banques ou les établissements financiers et la négociation financière.
Publics concernés
- Agent de crédit en banque ou en microfinance
- Les chargés de mission de développement économique
- Conseillers des chambres de commerce ou chambre des métiers
- Les structures d’appui à l’entreprenariat
- Structures ministérielles de suivi et de promotion
- Animatrices d’ONG féminines et de groupements féminins
- Membres d’associations pour la promotion de l’entreprise
- Membres d’associations d’appui aux initiatives locales de développement
- Les élus en charge des questions économiques locales
- Experts comptables
- Les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS)
Moyens pédagogiques
Une formation conçue par des professionnels de l’entreprise : dynamique avec de nombreux jeux de rôles, exposés, cours et exercices. Échanges. Exposés. Travaux en sous-groupes. Mises en situation.
Une pédagogie fondée sur l’échange de savoir-faire et le partage des expériences
Prérequis
Pour suivre le stage il est recommandé d’avoir une connaissance du processus général de montage de projet, d’avoir quelques connaissances en comptabilité générale et de connaitre un peu le rôle des banques par rapport aux entreprises.
Durée de la formation
35 heures de formation en présentiel sur 5 jours
Validation de la formation
Attestation de formation
Contact
ecole.de.la.microfinance@gmail.com
Le business plan :
Formation pour créateur ou repreneur d’entreprise
Préparer le business plan
L’école de la microfinance propose une formation très pratique de 5 jours en présentiel pour construire le business plan de votre entreprise.
La formation « L’établissement du business plan » apporte aux futurs chefs d’entreprises une réflexion à 360 ° sur la totalité des points critiques à vérifier et à sécuriser avant la création ou la reprise d’une entreprise.
Sont notamment étudiés, l’analyse de l’étude marché et des opportunités de ventes, la gestion au quotidien de l’entreprise, ou encore le processus d’élaboration des états financiers prévisionnels.
Le business plan est un document écrit qui vous permet d’évaluer la viabilité de votre projet.
Comment construire un business plan ?
1 L’utilité du business plan (ou plan d’affaires)
1 Le business plan présente l’entreprise
Le business plan apporte une vue synthétique de son entreprise ; Quelle a été la démarche du ou des fondateur (s), quelle est leur histoire, son historique, quels produits seront fabriqués ou vendus, quels services.
Le créateur présente ici son idée et son originalité en terme de créations et de développements. Il indique aussi le but qu’il poursuit en créant l’entreprise, et ce qui va lui être nécessaire pour réaliser son projet (équipements, financement, acquisition de droits…)
Le lien vers la formation à l’accompagnement de l’entreprise
2 La rédaction du business plan
Le business plan est un outil précieux puisqu’il sera utilisé à chaque étape du lancement de l’affaire et en particulier dans la phase de recherche de financements ou dans la recherche de partenariats.
Aussi la forme, la rédaction, vont avoir une très grande importance. Le business plan doit pouvoir être compris et doit convaincre.
Le lancement ou non de l’affaire en dépend souvent. Le business plan devra être structuré de telle manière que ceux à qui il est destiné comprennent et approuvent la démarche de recherche, de validation et d’analyse de l’information.
3 Le survol du projet
L’objectif du survol est de fournir au lecteur un aperçu général très rapide de l’entreprise. Cette partie doit montrer en peu de lignes la cohérence des choix de l’entrepreneur et montrer votre connaissance du secteur et montrer que tout investissement dans l’entreprise sera profitable et viable.
Il faut avoir en tête que certains lecteurs ne liront pas tout le business plan et pourront arrêter leur lecture après la page du survol si le projet ne leur parait pas suffisamment convaincant.
4 Le choix du statut juridique de la future entreprise
Le choix de la forme juridique de l’entreprise que l’on va créer est fondamental.
Pour ceux qui souhaitent exercer seuls , les formes juridiques d’entreprise sont la SASU, l’entreprise individuelle, l’auto-entrepreneur)
Pour ceux qui vont réunir plusieurs compétences il faudra créer une société (SARL, SAS, SA…)
Le choix du type de société entraine de nombreuses conséquences comptables, fiscales et sociales. Il conditionne la responsabilité des créateurs.
Certaines formes juridiques ne favorisent pas le développement de l’activité où sont pénalisantes fiscalement avec par exemple l’impossibilité de déduire les charges réelles.
2 Le business plan : L’étude économique
1 Le business plan : L’étude du marché
L’étude du marché est particulièrement déterminante dans le business plan.
Elle doit définir le marché de l’entreprise et le caractériser : s’agit-il d’un marché local, régional, national ?
Quelles sont les volumes globaux du marché, comment évolue le marché ?
Quelles sont les caractéristiques de la demande : panier moyen, qualité des produits, le marché est-il en progression, en stagnation, en déclin ?
2 Le business plan : Les produits et services que l’entreprise propose
Les produits ou services de l’entreprise sont-ils innovants ?
L’entreprise a-t-elle un savoir-faire spécifique ?
L’entreprise travaillera-t-elle avec un partenaire ?
L’entreprise sera-t-elle en franchise ou dispose-t-elle d’un brevet ?
3 Le business plan : Quelle sera la clientèle
Quelle clientèle l’entreprise peut-elle conquérir ? Pourquoi les clients choisiront ils cette entreprise ?
Quel est l’état de la concurrence, leurs prix, leurs produits, leurs atouts ?
Quels sont les entreprises déjà présentent sur le marché ? Y a-t-il de nouveaux entrants ?
3 Le business plan : L’étude financière
1 Le business plan : Les états prévisionnels
Une fois bien définis le marché et les produits que l’entreprise proposera, il reste à préparer les prévisions financières.
Tout part des prévisions de chiffre d’affaires ou des prévisions d’articles vendus mois par mois. En découlent les charges nécessaires pour la vente, des charges fixes qui sont indépendantes des ventes et des charges proportionnelles aux ventes.
En posant tous ces éléments sur une situation de trésorerie annuelle, on peut définir la trésorerie mois par mois et les besoins de fonds de roulement.
Un compte de résultat prévisionnel, ajusté à la révision de trésorerie permet d’évaluer la rentabilité, les charges, les fluctuations des liquidités.
Le bilan prévisionnel de départ et le bilan après une année de fonctionnement permettent de définir le financement qui sera adapté au projet.
2 Le business plan : le recours à un crédit
Que financera le crédit ? un investissement ou le fonds de roulement ?
La recherche de financement peut être délicate. Il faudra soit passer par des Juris de type France Initiative qui vont éventuellement accepter une petite part du financement du projet, soit se tourner vers des banques qui naturellement seront frileuses devant une création d’entreprise. D’où la nécessité de présenter un business plan parfaitement rédigé et de savoir convaincre de la qualité du projet.
Attention, les banques étudient les dossiers en fonction de la probabilité de remboursement des prêts. Aussi pour un créateur d’entreprise ils vont se placer dans la situation là moins favorable pour la jeune entreprise en augmentant les charges probables tout en pensant que les ventes que l’entreprise aura prévues par exemple dès le second mois, ne seront au rendez-vous que le 4ème mois. Cette façon de procéder fait partie du travail normal d’évaluation.
L’entrepreneur aura donc intérêt à bien expliquer que lui-même en rédigeant son document s’est situé dans la situation la plus défavorable, en sachant très bien qu’il y aurait des aléas
3 Le business plan : Les prix de vente permettent-ils de dégager une marge ?
L’entrepreneur doit pouvoir se verser un salaire et pour assurer la pérennité de son entreprise, il doit dégager un bénéfice qui permettra d’investir et de développer.
Pour cela l’important c’est que sur toute vente ou sur tous les services vendus, l’entreprise dégage une marge bénéficiaire.
Le prix de vente doit être fixé en fonction de ce besoin de dégager une marge suffisante.
Le calcul du seuil de rentabilité prévisionnel permet de vérifier à partir de quel niveau de chiffre d’affaires l’entreprise sera rentable.
4 Le scénario précis du lancement du projet