La viabilité d’une institution de microfinance
posté le 14 décembre 2023 par Michel dans Actualités, ECOLE DE MICROFINANCELa viabilité d’une institution de microfinance
Un établissement de microfinance, un SFD, a pour premier souci sa croissance et sa pérennité
- Le SFD ne peut assurer sa vocation sociale à long terme que si il est viable financièrement.
- Pour ne pas naviguer à vue, le SFD doit avoir une stratégie, établir un budget, disposer d’un plan d’affaires.
Définition de la viabilité financière :
Une institution de microfinance a atteint la viabilité financière quand ses produits (les intérêts et les commissions perçues) couvrent la totalité des charges lesquelles sont composées des frais de fonctionnement et du coût du risque.
Le calcul des SIG (soldes intermédiaires de gestion)
Pour bien comprendre la gestion d’un établissement de microfinance (SFD) il est impératif de commencer par établir les SIG – les Soldes Intermédiaires de Gestion.
Le PNI (Produit Net d’intermédiation ou d’intérêt) résulte de la différence entre les intérêts perçus sur ses emplois et les intérêts payés sur les ressources.
Le PNB (Produit Net Bancaire) est la somme du PNI et des commissions perçues par la banque.
Les Frais de Fonctionnement résultent des charges engagées pour réaliser l’activité bancaire.
Le RBE (Résultat Brut d’Exploitation) est la différence entre le PNB et les frais de fonctionnement.
Le coût du risque résulte des dotations/reprises de provisions et des passages en pertes sur les créances
Le RE (Résultat d’Exploitation) est la différence entre le RBE et le coût du risque
Le RN (Résultat Net) est le RE diminué de la répartition des frais de siège, et éventuellement de l’impôt sur les sociétés, des éléments exceptionnels…
Ensuite on analyse les informations à l’aide d’une grille d’analyse qui comprend 3 volets :
- L’étude du compte de résultat et la comparaison avec l’année ou les années précédentes
- L’étude de la structure du bilan (A l’actif les opérations interbancaires, le portefeuille, les immobilisations, au passif les emprunts interbancaires, les dépôts de la clientèle et les capitaux propres).
- La mise en relation de postes du bilan avec le compte de résultat pour obtenir par exemple le taux moyen de rémunération des dépôts à terme, ou encore le taux moyen des crédits d’équipement)
Le calcul du coût du risque
Le coût du risque est composé des 4 agrégats suivants :
1.Les dotations aux provisions créances douteuses de l’année y compris le provisionnement des engagements hors-bilan.( BCC compte 664100-667000)
2.La reprise des provisions de l’année antérieure (ou des années antérieures) soit pour utilisation de la provision du fait d’un passage en perte soit du fait d’un retour à meilleure fortune.(BCC compte 764100-766000-767000)
3.Les pertes sur créances irrecouvrables (prêts rayés).(BCC compte 669100)
4.Les récupérations sur créances amorties.(BCC compte 769000)
1 Liste de points de vigilance pour la viabilité
1.Non dépendance aux subventions
2.Bonne capacité du SFD à se financer
3.Bonne maitrise de la trésorerie
4.Bonne maitrise du risque
5.PAR 30 jours inférieur à 1 %
6.Confiance de la clientèle pour la collecte de l’épargne
7.Efficacité du système de contrôle interne
8.Compétences dans la gestion RH
9.Bonne maitrise des frais de fonctionnement
10.Transparence de l’information financière
11.L’autonomie opérationnelle
12.Bonne productivité par effectif
1 Facteur de vulnérabilité au niveau de la gouvernance
2 La formation des élus, des dirigeants et du personnel
3 Les informations financières révèlent les fragilités
2 Le calcul de l’autosuffisance financière
- Le ratio d’autosuffisance financière permet de mesurer la capacité de l’établissement de microfinance à assurer le financement de ses coûts si l’arrêt des subventions de ses activités le contraignait à recourir à un endettement aux taux commerciaux pour financer sa croissance.
- Il est impératif pour les SFD de parvenir à un minimum de 100% pour le ratio d’autosuffisance financière, ce qui implique de faire des efforts pour augmenter le PNB et de maitriser l’évolution des frais de fonctionnement.
Formule de calcul :
Autonomie financière = PNB / Frais de fonctionnement plus coût du risque.
3 Éléments de calcul et d’appréciation de la viabilité financière de l’IMF.
1 Le trépied (PNB, Frais de fonctionnement, Coût du risque)
2 Les autres indicateurs de pérennité
3 La pérennité passe par le respect du cadre juridique et institutionnel des établissements de microfinance, la réglementation et la surveillance. »
Le coefficient d’exploitation
Les établissements de microfinance attachent la plus grande importance à la maîtrise d’un indicateur de rentabilité : le coefficient d’exploitation.
Le coefficient d’exploitation est l’indicateur d’efficience le plus utilisé
Formule de calcul : Frais de fonctionnement / PNB
- Le coefficient d’exploitation permet d’évaluer la rentabilité de l’institution. Il met en évidence la part des « gains » absorbés par le fonctionnement de l’IMF.
- Plus ce ratio est bas plus l’institution est efficace.
- Un coefficient d’exploitation qui diminue au fil des années donne de la puissance à l’établissement.
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